Des milliers de noms ont été gravés sur la coupe Memorial, depuis la première équipe qui l’a soulevée à bout de bras en 1919. Pour le gardien de but des Remparts de Québec William Rousseau, il y en a un en particulier qui se démarque, dans la saison 1957-1958 : celui de son grand-père, Bobby Rousseau.
• Lisez aussi : Remparts à la coupe Memorial : cinq choses à savoir sur leurs adversaires du vendredi
• Lisez aussi : Coupe Memorial : les Remparts devront surveiller Olen Zellweger
• Lisez aussi : Coupe Memorial : les Remparts se fichent d’être favoris ou délaissés
Ce dernier, qui a ensuite connu une brillante carrière de 15 saisons dans la Ligue nationale de hockey, a hissé l’emblème du hockey junior canadien avec les Canadiens de Hull-Ottawa en 1958, mais a participé au tournoi à quatre reprises.
Et, si vous regardez bien, vous trouverez également le nom d’un autre Rousseau, Roland, le frère de Bobby qui a également remporté le prestigieux trophée dans l’uniforme des Royals de Montréal en 1949.
« Le hockey est un sport familial », a déclaré Rousseau jeudi, à la veille du premier match des Remparts de Québec contre les Blazers de Kamloops.
« Ce serait incroyable d’aller joindre le nom de mon grand-père et de rafraîchir le nom de Rousseau sur ce trophée. Ce serait fantastique. »
Un plaisir qui serait partagé par son grand-père, qui ne rate pas un match de son petit-fils.
« C’est le seul gardien que j’aime ! Les autres m’ont tous empêché de bien gagner ma vie », rigole M. Rousseau au téléphone.
« Je suis très, très, très fier de le voir évoluer. Il a beaucoup de plaisir à jouer et il contrôle sa carrière. J’ai hâte de voir ça. J’ai gagné la coupe Memorial tout comme mon frère Roland et j’aimerais qu’il le puisse aussi. »
PHOTO D’ARCHIVE, LE JOURNAL
Bobby (Robert) Rousseau est l’une des meilleures recrues de l’histoire des Canadiens de Montréal.
Un rôle clé
Il n’évolue pas au même poste que son grand-père, ailier droit, mais Rousseau a désormais la chance de jouer le même rôle déterminant que Bobby avait joué avec son équipe en 1957-1958. En 13 matchs cette année-là – le format était différent – il avait récolté 24 points.
« Ma préparation a commencé en début d’année et nous sommes entrés dans le plus avancé aujourd’hui [jeudi]. Je dois aborder ces matches comme s’ils n’avaient pas de lendemain et donner mon 100%.
Il ne fait aucun doute que Rousseau se retrouve en bonne compagnie au tournoi de la Coupe Memorial puisque les trois autres équipes ont également des gardiens de premier ordre. La preuve, le trophée du joueur le plus utile en séries éliminatoires a été décerné à un gardien : Michael Simpson avec les Petes de Peterborough et Thomas Milic avec les Thunderbirds de Seattle.
Milic, soit dit en passant, était le gardien partant d’Équipe Canada lors du dernier Championnat mondial de hockey junior à Halifax. Rousseau y avait bien failli y participer aussi, avant d’être le dernier gardien retranché du camp d’entraînement.
« Quand je l’affronterai, c’est sûr que je voudrai le battre. J’aurais vraiment aimé me tailler une place dans l’équipe, mais c’est du passé. Je dois me concentrer sur le moment présent. »
Un bon moment pour bien faire
Si les Remparts veulent soulever la Coupe Memorial le 4 juin, ils devront évidemment avoir la contribution de tous, mais la performance de Rousseau pourrait jouer un grand rôle.
« Le gars que j’aimerais avoir, c’est celui qui a joué contre Gatineau, a déclaré l’entraîneur Patrick Roy. Nous n’aurions jamais battu Gatineau en quatre sans lui. Il était alors bon contre Halifax mais il avait été meilleur contre Gatineau. C’est difficile à répéter, match après match après match. S’il y a une semaine que Will veut être chaud dans sa vie, ce serait une bonne chose.
journaldemontreal