LL’hypothèse selon laquelle la France pourrait se retrouver sans budget pour l’exercice 2025 est désormais évoquée. Or, il semble que la Constitution de 1958 ait anticipé ce type de crise politique. L’article 47 de la Constitution a été délibérément conçu pour faire face aux situations où il n’y a pas de budget au début d’un exercice. Cette disposition vise en effet à garantir la continuité financière de l’État.
La disposition constitutionnelle a été expressément adoptée pour éviter une situation, courante sous les régimes précédents, où le débat budgétaire se poursuivait même après le début de l’exercice financier. La solution à une telle situation politique est radicale. La disposition prévoit que le Parlement dispose d’un délai de soixante-dix jours pour délibérer sur le projet de loi de finances. Le paragraphe 3 précise : « Si le Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de soixante-dix jours, les dispositions du projet de loi peuvent être mises en vigueur par ordonnance. »
Cette situation ne s’est jamais produite dans l’histoire du Vet République. Le débat risque de se concentrer sur le sens de l’expression « décider ». Une interprétation pourrait être que le Parlement pourrait décider négativement, en rejetant le budget du gouvernement. Cette interprétation ne correspond pas à l’esprit de la Constitution. L’alinéa 2 de l’article 39 de la Constitution exclut le Parlement de présenter une proposition alternative au projet de loi de finances du gouvernement. En matière de budget, le gouvernement a une compétence exclusive. Le Parlement ne peut décider effectivement qu’en adoptant le projet de loi de finances, soit dans son intégralité, soit avec des amendements. Ainsi, si le Parlement devait rejeter le budget, on ne pourrait pas dire qu’il a décidé au sens de l’article 47 de la Constitution.
En cas d’obstruction du Parlement, le gouvernement serait donc en droit de promulguer son projet de loi de finances par voie d’ordonnance. D’un point de vue juridique, quels seraient les recours dont disposent les parlementaires ? Ils ne pourraient pas saisir le Conseil constitutionnel, qui n’est compétent que pour examiner un projet de loi de finances dûment voté par le Parlement. Le recours devrait donc être porté devant le Conseil d’Etat. Il est très peu probable que cette institution, soucieuse de la continuité de l’Etat, accepte l’idée que le Parlement ait effectivement “décidé” en rejetant le budget.
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