Pendant longtemps, la conservation de leurs planches a été une source de préoccupation pour les mangakas. Habituellement, après la publication des œuvres, les maisons d’édition restituent les originaux aux artistes, dont les familles ont souvent du mal à gérer ces archives, notamment après la mort des mangakas. A tel point que certaines de ces planches finissent vendues aux enchères ou sont même abandonnées.
Signe de la popularité désormais mondiale des mangas japonais, en 2018, ceux d’Osamu Tezuka (1928-1989), auteur de nombreux ouvrages classiques comme Astro, le petit robot, ont ainsi été vendus aux enchères à l’étranger, au prix de 35 millions de yens (200 000 euros). De quoi laisser craindre que les planches manga finissent par connaître le même sort que les ukiyoe : ces estampes traditionnelles, publiées principalement durant la période Edo (1603-1868), sont à ce jour largement archivées dans des musées étrangers.
Face à cette inquiétude, l’Agence culturelle japonaise s’est finalement mobilisée sur le sujet, en mettant en place un projet de conservation des planches, rapporte le quotidien japonais. Asahi Shimbun. Pour commencer, elle lance une collaboration avec Tetsuya Chiba, auteur célèbre pour son manga sur la boxe, Ashita non Joe.
Un projet pionnier
« Pour l’année 2023, (l’agence gouvernementale) a débloqué un budget de 34 millions de yens (200 000 euros). Entre janvier et mars de l’année dernière, avec la coopération de Chiba, elle a compilé une liste des planches et storyboards de l’auteur, écrit le journal. L’agence envisage de valoriser ces œuvres en les archivant dans le but d’organiser des expositions. Le budget prévu pour cette année est de 190 millions de yens (1,1 million d’euros), et (l’organisation) entamera une collaboration avec d’autres mangakas, tout en étendant son champ d’action aux planches utilisées pour les séries et films d’animation.»
Chiba, qui stocke ses 70 000 planches dans un coffre-fort ignifuge de 6,5 mètres carrés, voit cette initiative d’un bon œil. « Nous avons toujours pensé que le manga était une culture importante au Japon. Avant, il existait un projet de conservation mené par l’État. Cela m’a semblé une excellente idée mais elle a fait long feu à cause des tensions politiques, regrette-t-il dans une interview exclusive accordée au journal. C’est donc dans ce contexte qu’est intervenue l’initiative de l’Agence de la Culture. Ce serait formidable si ce projet déclenchait un mouvement plus large dans la société en faveur de la conservation de la culture manga.»
Pendant longtemps, la conservation de leurs planches a été une source de préoccupation pour les mangakas. Habituellement, après la publication des œuvres, les maisons d’édition restituent les originaux aux artistes, dont les familles ont souvent du mal à gérer ces archives, notamment après la mort des mangakas. A tel point que certaines de ces planches finissent vendues aux enchères ou sont même abandonnées.
Signe de la popularité désormais mondiale des mangas japonais, en 2018, ceux d’Osamu Tezuka (1928-1989), auteur de nombreux ouvrages classiques comme Astro, le petit robot, ont ainsi été vendus aux enchères à l’étranger, au prix de 35 millions de yens (200 000 euros). De quoi laisser craindre que les planches manga finissent par connaître le même sort que les ukiyoe : ces estampes traditionnelles, publiées principalement durant la période Edo (1603-1868), sont à ce jour largement archivées dans des musées étrangers.
Face à cette inquiétude, l’Agence culturelle japonaise s’est finalement mobilisée sur le sujet, en mettant en place un projet de conservation des planches, rapporte le quotidien japonais. Asahi Shimbun. Pour commencer, elle lance une collaboration avec Tetsuya Chiba, auteur célèbre pour son manga sur la boxe, Ashita non Joe.
Un projet pionnier
« Pour l’année 2023, (l’agence gouvernementale) a débloqué un budget de 34 millions de yens (200 000 euros). Entre janvier et mars de l’année dernière, avec la coopération de Chiba, elle a compilé une liste des planches et storyboards de l’auteur, écrit le journal. L’agence envisage de valoriser ces œuvres en les archivant dans le but d’organiser des expositions. Le budget prévu pour cette année est de 190 millions de yens (1,1 million d’euros), et (l’organisation) entamera une collaboration avec d’autres mangakas, tout en étendant son champ d’action aux planches utilisées pour les séries et films d’animation.»
Chiba, qui stocke ses 70 000 planches dans un coffre-fort ignifuge de 6,5 mètres carrés, voit cette initiative d’un bon œil. « Nous avons toujours pensé que le manga était une culture importante au Japon. Avant, il existait un projet de conservation mené par l’État. Cela m’a semblé une excellente idée mais elle a fait long feu à cause des tensions politiques, regrette-t-il dans une interview exclusive accordée au journal. C’est donc dans ce contexte qu’est intervenue l’initiative de l’Agence de la Culture. Ce serait formidable si ce projet déclenchait un mouvement plus large dans la société en faveur de la conservation de la culture manga.»