TTout a commencé par une annonce en CE2, à l’automne 1991, quelques mois avant les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville de 1992. « Ils recherchent des jeunes pour porter la flamme olympique. » Ma mère a insisté : « Tu devrais essayer. » » Je remplis le bulletin de La Poste, partenaire du voyage de la flamme, et le dépose dans la boîte aux lettres. Quelques semaines plus tard, une lettre m’informe : « Félicitations ! Vous êtes sélectionné pour porter la flamme olympique à Paris. Vous êtes convoqué à une réunion…. » Je fais partie des 5 500 transporteurs sélectionnés parmi 100 000 candidatures. Ouah!
Je n’ai qu’un vague souvenir de la réunion préparatoire dans une salle mal éclairée. Je voulais juste savoir si j’avais été sélectionné pour le secteur VIP des Champs-Élysées, moment fort du passage de la flamme dans la capitale, retransmis à la télévision. Le président François Mitterrand a reçu le porteur, puis le danseur Patrick Dupond a défilé lors d’un spectacle de lumière. Loupe. J’hérite du quartier où j’habite, 4e arrondissement.
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Mon voyage : de Bastille à Saint-Paul. Au total : 500 mètres. Une station de métro sur la ligne 1. Pas mal quand même. Porter la flamme à 15 ans a néanmoins ses inconvénients vestimentaires : une combinaison K-Way blanche qui couvre tout le corps et des gants argentés qui collent au doigt. Pire encore, un bandana blanc sur la tête. Le ridicule ne tue pas (…) Lire la suite