Compte tenu des incertitudes politiques, les offres reçues ne « répondent pas aux critères » fixés par le groupe.
Les incertitudes politiques auront fini par tuer la vente de Biogaran. Malgré la nomination d’un Premier ministre jeudi, Servier a décidé de mettre un terme aux discussions sur la vente de sa filiale dédiée aux génériques, selon les informations duNouvelle usine confirmé à FigaroLe laboratoire pharmaceutique a annoncé ce matin à ses salariés la fin de ces discussions.Nous avons reçu des manifestations d’intérêt, mais elles ne répondent pas à tous les critères que nous nous sommes fixés.explique le groupe. La création de valeur ne nous a pas semblé suffisamment bénéfique, tant pour les salariés du groupe, le tissu industriel européen, les patients et l’ensemble de nos partenaires. » Parmi ces critères figuraient le prix, mais aussi la préservation de la souveraineté sanitaire française. Servier assure avoir reçu des marques d’intérêt valorisant Biogaran à plus d’un milliard d’euros.
Une annonce qui a fait réagir
Trois candidats s’étaient montrés intéressés par le rachat du leader des génériques en France, et avaient obtenu dans ce cadre un accès privilégié aux données de l’entreprise : le fonds d’investissement BC Partners, soutenu par la banque publique d’investissement, ainsi que deux laboratoires indiens, Aurobindo et Torrent.
Mais de nombreux facteurs ont fini par peser sur la motivation des candidats. La future vente du leader des génériques en France à un investisseur étranger avait crispé les autorités avant même la dissolution. Attaché à la souveraineté sanitaire alors que Biogaran commercialise une boîte de médicaments génériques sur huit vendues en France, le gouvernement Attal craignait le passage de Biogaran sous une enseigne étrangère. En France, Biogaran passe des commandes auprès d’un grand nombre de sous-traitants.
Les obstacles se sont alors accumulés. Les candidats au rachat de Biogaran s’attachaient à la volonté du gouvernement Attal de préserver la compétitivité du secteur des médicaments génériques, actuellement mal en point. La dissolution rendait ces promesses très incertaines, tandis que l’éventualité d’un futur gouvernement plus hostile aux entreprises était source d’inquiétude. A cela s’ajoutaient, durant l’été, l’âpreté des négociations menées avec Bercy dans le cadre du contrôle des investissements étrangers, puis la mobilisation des salariés de Biogaran. Leur pétition, publiée sur change.org, a rassemblé plus de 30 000 signatures durant l’été. Tous ces facteurs ont fini par peser sur les offres de rachat, au point qu’elles ne sont plus jugées suffisamment attractives par Servier.
Le laboratoire assure qu’il « reste déterminé à développer Biogaran par croissance organique afin de maintenir notre position de leader en France« Mais elle ne renonce pas définitivement à se séparer de sa filiale dédiée aux génériques. De nouvelles réflexions stratégiques pourraient être menées à l’avenir, lorsque le contexte politique sera plus favorable. En attendant, Biogaran pourrait bénéficier
Compte tenu des incertitudes politiques, les offres reçues ne « répondent pas aux critères » fixés par le groupe.
Les incertitudes politiques auront fini par tuer la vente de Biogaran. Malgré la nomination d’un Premier ministre jeudi, Servier a décidé de mettre un terme aux discussions sur la vente de sa filiale dédiée aux génériques, selon les informations duNouvelle usine confirmé à FigaroLe laboratoire pharmaceutique a annoncé ce matin à ses salariés la fin de ces discussions.Nous avons reçu des manifestations d’intérêt, mais elles ne répondent pas à tous les critères que nous nous sommes fixés.explique le groupe. La création de valeur ne nous a pas semblé suffisamment bénéfique, tant pour les salariés du groupe, le tissu industriel européen, les patients et l’ensemble de nos partenaires. » Parmi ces critères figuraient le prix, mais aussi la préservation de la souveraineté sanitaire française. Servier assure avoir reçu des marques d’intérêt valorisant Biogaran à plus d’un milliard d’euros.
Une annonce qui a fait réagir
Trois candidats s’étaient montrés intéressés par le rachat du leader des génériques en France, et avaient obtenu dans ce cadre un accès privilégié aux données de l’entreprise : le fonds d’investissement BC Partners, soutenu par la banque publique d’investissement, ainsi que deux laboratoires indiens, Aurobindo et Torrent.
Mais de nombreux facteurs ont fini par peser sur la motivation des candidats. La future vente du leader des génériques en France à un investisseur étranger avait crispé les autorités avant même la dissolution. Attaché à la souveraineté sanitaire alors que Biogaran commercialise une boîte de médicaments génériques sur huit vendues en France, le gouvernement Attal craignait le passage de Biogaran sous une enseigne étrangère. En France, Biogaran passe des commandes auprès d’un grand nombre de sous-traitants.
Les obstacles se sont alors accumulés. Les candidats au rachat de Biogaran s’attachaient à la volonté du gouvernement Attal de préserver la compétitivité du secteur des médicaments génériques, actuellement mal en point. La dissolution rendait ces promesses très incertaines, tandis que l’éventualité d’un futur gouvernement plus hostile aux entreprises était source d’inquiétude. A cela s’ajoutaient, durant l’été, l’âpreté des négociations menées avec Bercy dans le cadre du contrôle des investissements étrangers, puis la mobilisation des salariés de Biogaran. Leur pétition, publiée sur change.org, a rassemblé plus de 30 000 signatures durant l’été. Tous ces facteurs ont fini par peser sur les offres de rachat, au point qu’elles ne sont plus jugées suffisamment attractives par Servier.
Le laboratoire assure qu’il « reste déterminé à développer Biogaran par croissance organique afin de maintenir notre position de leader en France« Mais elle ne renonce pas définitivement à se séparer de sa filiale dédiée aux génériques. De nouvelles réflexions stratégiques pourraient être menées à l’avenir, lorsque le contexte politique sera plus favorable. En attendant, Biogaran pourrait bénéficier