Carnet de bureau. Les recruteurs doivent être très prudents dans leurs recherches en ligne. S’ils réfléchissent aujourd’hui aux moyens d’optimiser leur quête de la « perle rare », voire du « mouton à cinq pattes », grâce aux nouvelles possibilités offertes par l’intelligence artificielle (IA), rappelle un récent arrêt de la Cour de cassation. leur que tous les moyens ne sont pas bons et, avant tout, que les données personnelles n’appartiennent qu’à leur propriétaire.
Un arrêt de la Cour de cassation du 30 avril vient d’infirmer l’appel de la condamnation d’un détective à un an de prison avec sursis et à 20 000 euros d’amende pour avoir collecté des données personnelles sans accès à Internet, mais de manière manière injuste.
Ce jugement est le dernier épisode de l’affaire dite de « l’espionnage des salariés d’Ikea », qui a abouti, en 2021, à une amende de 1 million d’euros pour la filiale française de l’entreprise. Mobilier suédois et peines de prison pour treize de ses dirigeants. L’enseigne a ensuite mis en place, dans plusieurs de ses magasins, un système d’enquête auprès de ses salariés et candidats dans les années 2000 puis dans les années 2010.
Dans sa procédure d’appel, le détective accusé a défendu sa réputation “déloyal” de la collecte de données personnelles, puisqu’en réponse à la demande de la société sponsor, il avait identifié « information rendue publique par la presse ou information diffusée publiquement par une personne sur un réseau social (données open source) ».
Ses recherches portaient sur des informations telles que le casier judiciaire, les informations bancaires et téléphoniques, les véhicules, les propriétés, le statut de locataire ou de propriétaire, l’état civil, la santé, les voyages à l’étranger. Un profilage qui allait bien au-delà des informations habituellement échangées lors d’un entretien d’embauche.
Cependant, googler une future recrue n’est pas interdit, mais la transmission de ses informations au responsable des ressources humaines est précisément réglementée et les données doivent être « collectés et traités de manière équitable et licite », précise la loi Informatique et Libertés. C’est sur ce point que s’est prononcée la Cour de cassation, qui a qualifié les moyens de recouvrement de « injuste dans les relations employeur-employé ».
Toutes les informations des salariés provenaient certainement de sites publics, tels que des sites Internet, des annuaires, des forums de discussion, des réseaux sociaux, des sites de presse régionale, comme l’a expliqué le prévenu lui-même lors de ses interrogatoires. , mais ils « ont été utilisées sans rapport avec la finalité de leur mise en ligne et ont été collectées à l’insu des personnes concernées, privées ainsi du droit d’opposition institué par la loi Informatique et Libertés »précise l’arrêt du 30 avril.
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