PASNous, psychiatres exerçant la psychiatrie dans la fonction publique à Paris et en petite couronne, souhaitons faire connaître publiquement notre inquiétude. Nous assistons à l’étouffement d’un métier essentiel à notre spécialité, celui des infirmiers psychiatriques, et nous constatons que l’hôpital psychiatrique en est la première victime.
Cet hôpital très demandé n’est évidemment pas une priorité pour notre administration, même si sa solidité nous permettrait de retrouver la sérénité dans l’ensemble du système de santé. Or, le manque de personnel compromet sérieusement les conditions d’accueil des patients et la continuité des soins, avec un risque majeur de dégradation de la santé mentale de la population si l’on ne parvient pas à répondre aux besoins.
Une augmentation significative des salaires des professionnels travaillant en hospitalisation, notamment des infirmiers, nous semble indispensable pour relever ces défis. Pour accompagner, prendre en charge, accueillir toutes les personnes touchées par un trouble psychique, notre premier outil est en effet la relation, préalablement à tout traitement, que celui-ci se fasse à l’hôpital ou en ambulatoire.
Cela implique que nous soyons présents, nombreux et disponibles. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui : dans de nombreux services hospitaliers, un nombre croissant de postes d’infirmières sont vacants ; de nombreux services ont dû fermer des lits faute de professionnels. Cette situation dégrade les capacités d’accueil, la qualité des soins et entraîne une pénibilité du travail qui incite le personnel à fuir.
Il n’y a aucun signe permettant de prédire une amélioration spontanée. Le manque d’attractivité des postes d’infirmières hospitalières est flagrant : dans les conditions actuelles, ce travail est très pénible, avec parfois des situations de violence. Mais surtout, le manque de disponibilité gêne la prise en charge relationnelle et accroît les tensions avec les personnes en état de crise psychologique. C’est bien la possibilité d’un traitement qui est attaquée.
Investir dans les hôpitaux psychiatriques est une nécessité absolue pour poursuivre le développement d’une offre ambulatoire de qualité, qui doit être le pilier des projets de soins. Tout soignant impliqué auprès d’un patient dans une équipe de soins à domicile en milieu communautaire, par exemple, doit pouvoir compter sur une autre équipe qui serait un recours en cas d’échec et qui disposera de toutes les ressources humaines et matérielles pour accueillir un patient qui s’en charge. il n’aurait pas réussi à apaiser.
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