Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a limogé vendredi son ministre des Droits de l’Homme, Silvio Almeida, accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, jugeant sa présence continue au gouvernement “intenable”.
“Le président Lula a décidé de révoquer le titulaire du portefeuille des Droits de l’Homme” après l’avoir “convoqué à une réunion au Palais du Planalto” au sujet des “graves dénonciations” formulées à son encontre, selon un communiqué publié par la présidence.
« Le président considère que la position continue du ministre est intenable, compte tenu de la nature des accusations de harcèlement sexuel », poursuit le communiqué.
Le scandale a éclaté jeudi soir, lorsque le site Metropoles a révélé que l’association Me Too Brasil avait reçu des dénonciations de plusieurs femmes, dont celle d’un autre membre du gouvernement Lula, la ministre de l’Égalité raciale, Anielle Franco.
La présidence a indiqué qu’une enquête préliminaire avait été ouverte par la police fédérale, ainsi qu’une procédure au sein de la Commission d’éthique publique du gouvernement.
Silvio Almeida, 48 ans, a nié avec véhémence les accusations dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, les qualifiant de « mensonges » et faisant référence à une « campagne » visant à « affecter » son « image d’homme noir occupant une position importante dans le pouvoir public ».
Anielle Franco, 40 ans, ministre de l’Égalité raciale et militante noire respectée, n’a pas encore parlé publiquement de cette question.
Il s’agit du premier scandale moral depuis le retour au pouvoir de Lula en janvier 2023, après deux mandats de 2003 à 2010.
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