Amoureux des vieilles pierres, Julien Lacaze est habitué à ce genre de divine surprise, mais cette fois-ci… Il est encore complètement bouleversé. En 2020, lors d’une énième balade à Paris… La pittoresque et romantique rue du Cherche-Midi, au 6e entre Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, quelques mètres plus loin dans la rue de Vaugirard, la plus longue rue de Paris… Au numéro 110, une porte cochère qu’il maintient du pied quand quelqu’un sort. .. Et là… « Je découvre un endroit merveilleux, hors du temps. »
Julien Lacaze, 47 ans, se trouve être le président de l’association de défense du patrimoine Sites & Monuments. « J’ai découvert un hôtel particulier qui servait de pavillon de chasse à la famille de Clermont-Tonnerre (une vieille famille aristocratique française), une exceptionnelle chapelle de 1820. Avec dalles, fenêtres en menuiserie… Sur le mur d’enceinte, deux pilastres Louis XVI. Rien n’a changé. Je suis émerveillé par les dimensions du jardin. Plus de 4 000 mètres carrés. Incroyable. Je me rends compte qu’il y a une situation parce que les sœurs vivaient en autarcie. Une petite ferme urbaine telle qu’on l’imagine aujourd’hui. Un témoignage rare d’élevage au coeur de Paris. »
Un petit coin de paradis patrimonial au cœur de la capitale, un lien urbain caché avec les temps anciens. Le monastère de la Visitation, comme on l’appelle, s’étend sur une superficie de plus de 7 000 mètres carrés, entre les rues de Vaugirard et la rue du Cherche-Midi. Après le déménagement de la communauté des Sœurs de la Visitation en 2010, le diocèse de Paris a hérité du lieu, désaffecté depuis, mais aux airs de paradis perdu pour M. Lacaze.
L’Église de Paris décide alors d’en faire un logement partagé pour accueillir trois associations qui accueilleront des femmes enceintes en situation difficile, des personnes handicapées et d’autres en situation de précarité. Un lieu d’entraide et de charité, selon le souhait des cinq dernières religieuses résidentes, un projet d’intérêt collectif qui a obtenu un permis de construire, en 2019, par la Ville de Paris.
« Les dégâts seront irréversibles »
Si l’hôtel particulier, un ancien internat de filles, et la chapelle principale seront conservés et rénovés, les annexes – une boulangerie, une buanderie, l’étable, etc. – seront rasées pour laisser la place à de nouveaux bâtiments dont les façades en pierre sont jugé « d’une grande pauvreté architecturale », selon Julien Lacaze. A l’apparition de panneaux de démolition sur la façade, pour des travaux qui pourraient débuter en décembre 2024, le sang de Julien Lacaze n’a fait qu’un tour : « L’évêché veut porter un projet certes social, mais contraire à l’intérêt général. C’est un lieu éminemment patrimonial qui va disparaître. Deux petits oratoires dans le jardin et la chapelle funéraire sera également détruit. Ce projet va tout gâcher. Les dégâts seront irréversibles ! »
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Amoureux des vieilles pierres, Julien Lacaze est habitué à ce genre de divine surprise, mais cette fois-ci… Il est encore complètement bouleversé. En 2020, lors d’une énième balade à Paris… La pittoresque et romantique rue du Cherche-Midi, au 6e entre Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, quelques mètres plus loin dans la rue de Vaugirard, la plus longue rue de Paris… Au numéro 110, une porte cochère qu’il maintient du pied quand quelqu’un sort. .. Et là… « Je découvre un endroit merveilleux, hors du temps. »
Julien Lacaze, 47 ans, se trouve être le président de l’association de défense du patrimoine Sites & Monuments. « J’ai découvert un hôtel particulier qui servait de pavillon de chasse à la famille de Clermont-Tonnerre (une vieille famille aristocratique française), une exceptionnelle chapelle de 1820. Avec dalles, fenêtres en menuiserie… Sur le mur d’enceinte, deux pilastres Louis XVI. Rien n’a changé. Je suis émerveillé par les dimensions du jardin. Plus de 4 000 mètres carrés. Incroyable. Je me rends compte qu’il y a une situation parce que les sœurs vivaient en autarcie. Une petite ferme urbaine telle qu’on l’imagine aujourd’hui. Un témoignage rare d’élevage au coeur de Paris. »
Un petit coin de paradis patrimonial au cœur de la capitale, un lien urbain caché avec les temps anciens. Le monastère de la Visitation, comme on l’appelle, s’étend sur une superficie de plus de 7 000 mètres carrés, entre les rues de Vaugirard et la rue du Cherche-Midi. Après le déménagement de la communauté des Sœurs de la Visitation en 2010, le diocèse de Paris a hérité du lieu, désaffecté depuis, mais aux airs de paradis perdu pour M. Lacaze.
L’Église de Paris décide alors d’en faire un logement partagé pour accueillir trois associations qui accueilleront des femmes enceintes en situation difficile, des personnes handicapées et d’autres en situation de précarité. Un lieu d’entraide et de charité, selon le souhait des cinq dernières religieuses résidentes, un projet d’intérêt collectif qui a obtenu un permis de construire, en 2019, par la Ville de Paris.
« Les dégâts seront irréversibles »
Si l’hôtel particulier, un ancien internat de filles, et la chapelle principale seront conservés et rénovés, les annexes – une boulangerie, une buanderie, l’étable, etc. – seront rasées pour laisser la place à de nouveaux bâtiments dont les façades en pierre sont jugé « d’une grande pauvreté architecturale », selon Julien Lacaze. A l’apparition de panneaux de démolition sur la façade, pour des travaux qui pourraient débuter en décembre 2024, le sang de Julien Lacaze n’a fait qu’un tour : « L’évêché veut porter un projet certes social, mais contraire à l’intérêt général. C’est un lieu éminemment patrimonial qui va disparaître. Deux petits oratoires dans le jardin et la chapelle funéraire sera également détruit. Ce projet va tout gâcher. Les dégâts seront irréversibles ! »
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