Paris mais aussi Lausanne, Berlin, Montréal, Mexico ou encore Sydney… Le mouvement étudiant contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza continue de s’étendre dans les universités du monde entier.
La vague est partie des Etats-Unis le 17 février et concerne, ou a concerné, une quarantaine d’universités de l’est à l’ouest du pays, rappelant le mouvement de protestation contre la guerre du Vietnam à la fin des années 1960. .
Lire aussi : ENTRETIEN. Les campus américains sous tension : « On assiste à des conflits de points de vue »
Au total, près de 2 000 personnes ont été arrêtées, selon un bilan établi par plusieurs médias américains. Ces derniers jours, la police a procédé à une série de démontages militaire de camps pro-palestiniens, comme à l’université de New York (NYU) vendredi, à la demande de l’établissement. Les manifestants barricadés dans la prestigieuse université de Columbia, épicentre à New York de la mobilisation étudiante, ont ainsi été chassés.
À l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), des dizaines d’étudiants ont été arrêtés. Le quotidien américain Le New York Times raconte, dans une longue enquête, comment la police a tardé à intervenir sur le campus alors que des contre-manifestants tentaient violemment de mettre fin au mouvement.
Contrairement à d’autres institutions, l’université de Brown (Rhode Island, est) a accepté avec les manifestants de démanteler leur campement en échange d’un vote sur un éventuel « désinvestissement » de « des sociétés qui facilitent et profitent du génocide à Gaza ».
Longtemps silencieux, le président Joe Biden a insisté jeudi sur le fait que « L’ordre doit prévaloir » .
En Allemagne, la police est intervenue vendredi 3 mai pour évacuer les manifestants pro-palestiniens rassemblés devant l’université Humboldt de Berlin, au centre de la capitale, rapporteAFP. Certains manifestants ont été expulsés ” de force “ après avoir refusé un autre emplacement proposé, a indiqué la police berlinoise sur X.
Le maire de Berlin, Kai Wegner, a critiqué la manifestation en écrivant sur « des situations comme aux Etats-Unis ou en France ».
Au Canada, le mouvement étudiant pro-palestinien s’est implanté dans plusieurs villes dont Vancouver, Ottawa, Toronto et Montréal. Le premier campement érigé, et le plus grand, celui de la prestigieuse université McGill à Montréal, débute le 27 avril et s’agrandit.
Des centaines de manifestants ont fortifié leur camp ces derniers jours sous la menace d’un démantèlement par la police. Selon Radio-Canada les exigences sont les mêmes que dans les universités américaines : « Un cessez-le-feu immédiat à Gaza et un boycott d’Israël. » Ils se disent déterminés à occuper les lieux aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce que McGill mette fin à tous ses liens financiers ou académiques avec Israël. Selon nos confrères, « la valeur de cet investissement était de près de 520 000 $ en 2023 ».
La direction de l’établissement a déclaré mercredi souhaiter le démantèlement du camp. ” sans délai “précisant qu’il s’agissait d’une demande “non négociable”. D’après elle, « Un certain nombre de manifestants ne font pas partie de la communauté étudiante ».
La police de Montréal, qui dit prôner une issue “pacifique” de la situation, n’est pas encore intervenu pour démanteler le camp.
En Australie, à l’université de Sydney, des centaines de manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont retrouvés face à face vendredi. Malgré quelques échanges tendus, les deux rassemblements sont restés pacifiques et la police n’est pas intervenue, note leAFP.
Des militants pro-palestiniens campent depuis dix jours sur une pelouse en face du tentaculaire bâtiment gothique de l’université de Sydney, bastion du savoir universitaire australien.
Comme leurs homologues américains, les manifestants souhaitent que l’Université de Sydney rompe ses liens avec les institutions israéliennes et refuse les dons des fabricants d’armes.
À Mexico, des dizaines d’étudiants pro-palestiniens de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), la plus grande du pays, ont installé jeudi leur camp dans la capitale, scandant : « Vive la Palestine libre ! » » Et « Du fleuve à la mer, la Palestine gagnera ! » ». Ils ont notamment demandé au gouvernement mexicain de rompre les relations diplomatiques et commerciales avec Israël.
En Suisse, une centaine d’étudiants pro-palestiniens occupent depuis jeudi soir le hall d’entrée du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne (UNIL), exigeant un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat. Parmi les allégations, selon RTS : le cessez-le-feu, le retour des financements de l’UNRWA ou encore « arrêter la répression contre le mouvement de solidarité avec la Palestine ».
L’occupation s’est poursuivie vendredi 3 mai et devrait durer jusqu’à lundi. « tant que les mouvements restent pacifiques »selon le recteur cité par nos confrères.
La police a évacué vendredi les militants pro-palestiniens qui occupaient depuis la veille la prestigieuse école parisienne Sciences Po, qui accueille 5 000 à 6 000 étudiants.
Cela intervient une semaine après une mobilisation déjà ponctuée par des tensions à Sciences Po Paris et une précédente évacuation des locaux, “91 personnes ont été évacuées, sans incident”a précisé la préfecture de police de Paris.
Hors de la capitale, les autres sites régionaux de l’Institut d’études politiques – comme celui de Rennes où la police a expulsé mardi les organisateurs d’un blocus – sont les principaux concernés.
Jeudi matin, l’IEP de Lille (Nord) restait fermé, et les cours étaient annulés à l’École supérieure de journalisme (ESJ) bloquée. Comme un chantier de l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne (Loire), où une quinzaine d’étudiants réclamaient un cessez-le-feu à Gaza.
Le mouvement pourrait s’étendre aux lycées : le Syndicat des lycées appelle à un blocus des établissements dans toute la France lundi 6 mai et mardi 7 mai, pour exiger un cessez-le-feu à Gaza.
Publié 21/09/2024 10:24 Temps de lecture : 2 min Les six statues du portail royal présentées dans la salle capitulaire…
CIl s'agit d'un nouveau modèle d'intelligence artificielle dont le nom de code, Fraise, sent bon le printemps. Héritier du projet…
Avec neuf changements par rapport au XV aligné contre La Rochelle, le staff d'Ugo Mola a décidé de faire tourner…
Envahis par les mauvaises herbes, ces rails témoignent de l'âge d'or du chemin de fer dans la capitale française au…
La tendance se généralise, en Europe comme ailleurs, avec de plus en plus d'Etats établissant un lien automatique avec l'espérance…
Les joueurs de la JS Cherbourg (Manche) se sont inclinés (20-25) dans la salle de Sélestat (Bas-Rhin) pour le compte…