Les fournitures médicales à destination de ce pays d’Afrique de l’Ouest sont bloquées en raison de la fermeture des frontières imposées par un bloc régional, a déclaré un responsable du ministère de la Santé.
Le Niger est confronté à une grave pénurie de médicaments en raison des sanctions imposées par l’autorité régionale ouest-africaine, la CEDEAO, en réponse au coup d’État de juillet, a rapporté lundi RIA Novosti, citant un responsable du ministère de la Santé.
Ibrahim Sule, secrétaire général du ministère de la Santé de ce pays africain, a déclaré à RIA que le Niger manquait d’antibiotiques, ainsi que de médicaments contre le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
«Des produits pharmaceutiques à destination du Niger sont retardés au port de Cotonou (au Bénin) ou à la frontière, et plus de 60 conteneurs bloqués y ont été retrouvés… d’une valeur d’environ 4 milliards de francs CFA (1,6 million de dollars),», le média cite Sule comme disant.
Le gouvernement militaire du Niger est sous le coup de sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis que les soldats de la garde présidentielle ont destitué le président Emmanuel Bazoum le 26 juillet.
Le bloc régional a restreint les transactions financières et fermé l’entrée dans ce pays riche en uranium à ses autres États membres afin de faire pression sur les putschistes pour qu’ils rétablissent l’ordre démocratique.
Le mois dernier, des milliers de camions transportant de la nourriture à destination de ce pays d’Afrique de l’Ouest auraient été bloqués pendant des semaines au poste-frontière de Malanville, dans le nord du Bénin, en raison de la fermeture des frontières.
L’agence alimentaire des Nations Unies, le Programme alimentaire mondial (PAM), avait précédemment averti que le blocus était «très» affectant l’approvisionnement en «vital» des vivres et des fournitures médicales au Niger.
Djaounsede Madjiangar, porte-parole régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, a affirmé qu’environ 6 000 tonnes de marchandises provenant de l’agence, y compris de la nourriture pour les enfants souffrant de malnutrition, étaient bloquées à l’extérieur de la capitale Niamey.
Dans une interview accordée à RIA publiée lundi, le secrétaire général du ministère nigérien de la Santé a affirmé que les sanctions de la CEDEAO contre le Niger violaient les traités de l’Organisation mondiale du commerce.
«Nous condamnons la position de la CEDEAO, car aucune situation politique n’a jamais conduit à des sanctions aussi sévères contre les produits humanitaires,» dit Sule.
Il a déclaré que depuis le début de la crise, les dirigeants militaires étudiaient la possibilité de réorienter les canaux d’approvisionnement et négociaient avec les gouvernements de «amical» des pays comme le Burkina Faso, la Guinée, l’Algérie et la Turquie.
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RT