Le nouveau gouvernement, auquel participe l’extrême droite, s’attaque au droit d’asile

Après six mois de négociations épuisantes, le moment est enfin arrivé. Jeudi 15 mai, alors que le leader d’extrême droite Geert Wilders avait anticipé l’information la veille, quatre partis néerlandais ont annoncé avoir trouvé un accord pour former un gouvernement. Après les élections du 22 novembre 2023, qui ont donné la victoire au Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), il a été très difficile de trouver un accord de coalition, mais il est désormais conquis.

Outre le PVV, cette coalition comprendra le Mouvement citoyen paysan (BBB), le parti libéral VVD (de l’ancien Premier ministre Mark Rutte) et le nouveau parti anti-corruption NSC. Le nom du Premier ministre qui dirigera l’exécutif n’est pas encore connu, mais les quatre partis ont déjà « a annoncé un programme gouvernemental en dix points, qui se concentrera sur « sécurité d’existence et pouvoir d’achat », « contrôle de l’asile et de la migration » et l’abandon de mesures environnementales impopulaires », rapports Les temps.

« Des mesures concrètes seront prises pour mettre en place les règles d’entrée en matière d’asile les plus strictes jamais vues et le paquet le plus complet jamais conçu pour contrôler la migration » peut-on lire dans le texte relayé par le quotidien britannique, qui anticipe de futurs conflits avec Bruxelles, et pour cause. « Une clause de non-participation aux politiques européennes d’asile et de migration sera soumise à la Commission européenne dans les plus brefs délais », dit le texte révélé aujourd’hui. Toujours sur le chapitre immigration : « Les demandeurs d’asile dont la demande a été refusée ou sans papiers seront « expulsé le plus rapidement possible, y compris par la force »», note le quotidien conservateur.

Limiter l’arrivée des étrangers semble l’objectif principal de ce nouveau gouvernement, très ancré à droite, mais ce n’est pas le seul. Probablement sous l’impulsion du Mouvement Citoyen Paysan (BBB), souligne pour sa part Actualités néerlandaises, les Pays-Bas entendent « freiner leurs efforts sur le changement climatique ».

Ceci, précise le site d’information anglophone, impliquera notamment « la réduction des incitations fiscales à l’achat de voitures électriques », ou par la limitation à la construction « de nouveaux parcs éoliens, qui ne seront construits qu’en mer – et seulement s’ils ne perturbent pas le secteur de la pêche ». Un domaine dans lequel l’exécutif entend faire pression sur Bruxelles pour qu’il revienne sur certaines limitations.

Le plus grand défi : maintenir cette coalition

Singulière nouveauté, pour parvenir à cet accord, les dirigeants des quatre partis concernés se sont mis d’accord pour ne pas participer en personne à l’exécutif. Signe d’une forme de méfiance entre ces groupes, pensons-nous Nouvelles néerlandaises, qui concerne « un manque d’harmonie évident entre les parties, très visible ce jeudi où chacun a présenté séparément ses priorités ». C’est pourquoi, ce média pense ou espère, « Maintenir cette coalition ensemble pendant un certain temps sera le plus grand défi pour ces quatre partis. »

Élément inconnu
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