Le nouveau ministre de l’Economie reconnaît « la gravité de la situation »

“La question qu’on doit se poser, face à la gravité de la situation budgétaire, c’est : ‘comment chacun peut-il contribuer intelligemment ?'”, a-t-il expliqué mardi matin sur France Inter.

« Il est très important de mettre les choses en perspective. » Invité sur France Inter ce lundi matin, le tout nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, a salué le travail effectué par son prédécesseur, Bruno Le Maire, sans toutefois nier la situation budgétaire difficile dans laquelle la France est plongée. « La France est devenue le pays le plus attractif d’Europe, notre croissance est supérieure à celle de l’Allemagne, alors qu’avant, on la prenait en exemple et le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans »il a énuméré, avant de reconnaître que« À part une ou deux années de crise exceptionnelle depuis cinquante ans, nous avons l’un des déficits les plus graves de notre histoire. Donc, à ce niveau-là, la situation est grave. ».

« La question que nous devons nous poser, face à la gravité de la situation budgétaire, est : « Comment chacun peut-il contribuer intelligemment ? » »il a poursuivi en expliquant que son travail serait désormais de s’assurer que toutes les taxes qui pourraient être mises en place par ce nouveau gouvernement « ne pas entraver (la) croissance » du pays, « ne pas entraver la création d’emplois ». Concernant une éventuelle augmentation des prélèvements pour certaines entreprises, dont le président du Medef Patrick Martin a fait part “prêt à discuter” sous certaines conditions, le ministre a répondu : « Nous allons y travailler avec lui, avec toutes les entreprises de toutes tailles, et évidemment avec les partenaires sociaux. »

Concernant les partenaires sociaux, Antoine Armand a également insisté sur le fait que “le dialogue” avec eux il fallait “être repris”. « Il faut remettre le dialogue en musique et retrouver une forme d’équilibre et de respect de la parité qui me tient à cœur. »a-t-il dit. La faute, selon lui, incombe à « des réformes nécessaires mais très difficiles qui ont porté préjudice à ce dialogue ». Et pour conclure : « C’est à nous de le reprendre ».

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Qu’en est-il de l’augmentation des impôts pour les particuliers ?

Le Premier ministre Michel Barnier avait évoqué dimanche « prélèvements ciblés sur les particuliers fortunés ou certaines grandes entreprises » pour aider à redresser les finances publiques, nettement dégradées et menacées par une nouvelle dérive du déficit public cette année, après un premier dérapage en 2023. Comme le chef du gouvernement, Antoine Armand a répété que les classes moyennes ne seraient pas concernées par une éventuelle hausse de la fiscalité.

Interrogé sur un éventuel gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, il a rappelé que le Premier ministre avait “« Nous avons très clairement indiqué que nous n’allions pas augmenter les impôts de ceux qui travaillent, qui appartiennent à la classe moyenne au sens large. ». “L’action que nous menons depuis plusieurs années, (…) c’est que le travail paie. Et donc ceux qui, pour vivre, n’ont que leurs revenus, n’ont que leur salaire et qui ont des difficultés à se loger, à se nourrir, ne peuvent pas être (…) pénalisés”il a ajouté.

Mais il n’exclut pas d’augmenter celui des Français les plus aisés. « Des prélèvements ciblés sur les ménages les plus aisés, comme l’a dit le Premier ministre, sont à l’étude. Des prélèvements ciblés sur les entreprises, en lien avec elles pour qu’ils soient les plus efficaces possibles et aient le moins d’impact sur la croissance, sont à l’étude. »a déclaré le député savoyard, appelant tout de même à « considérer le problème dans son ensemble ». « Les gens qui ont un patrimoine très important, qui parfois ne paient pas beaucoup d’impôts, (…) peuvent-ils contribuer davantage dans la situation que nous vivons ? »il a en outre demandé.

Concernant sa jeunesse – à 33 ans, le ministre de l’Economie est le plus jeune du gouvernement – et son manque supposé d’expérience, Antoine Armand s’est défendu, assurant tirer sa légitimité de son mandat d’élu local en Haute-Savoie, où il a été élu député en 2022. « Je tire ma légitimité des électeurs de Haute-Savoie qui m’ont élu, et bien sûr de mon parcours, de mon expérience et du travail que j’ai effectué, mais d’abord, en démocratie, des électeurs. ». « Je suis ici pour être jugé sur mes résultats »il a ajouté, disant qu’il était prêt à « prendre des décisions urgentes et essentielles ».

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Elise

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