Les députés ukrainiens ont adopté mercredi 8 mai, en deuxième lecture, un projet de loi autorisant la mobilisation de certains détenus. Ces individus auraient la possibilité d’aller combattre au front en échange d’une libération conditionnelle. Le texte doit encore passer entre les mains du président du Parlement, alors Volodymyr Zelensky.
À partir de 2022, le Russie des prisonniers utilisés, d’abord recrutés par le groupe Wagner, puis directement par l’armée russe. L’Ukraineaprès deux ans de conflit, faute de soldats, elle a donc décidé de faire de même.
Un député du parti du président Zelensky a donné les détails du texte voté mercredi sur Facebook : seuls ceux qui ont moins de trois ans de prison pourront en faire la demande ; la mesure fonctionne sur une base volontaire ; et après avoir examiné l’état de santé physique et mentale de chaque prisonnier, l’armée donnera son accord ou non.
Sont exclus : les détenus reconnus coupables de certains crimes graves, notamment pour « homicides intentionnels de deux personnes ou plus », les violences sexuelles, les atteintes à la sécurité nationale ou encore « sérieux » condamnations pour corruption. Les prisonniers détenus feront partie d’unités spéciales.
Oleg Tsvily craint également qu’ils ne deviennent, comme en Russie, de la chair à canon pour les missions de première ligne.
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