(Montréal) Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a accueilli de nouveaux membres au sein de son exécutif, dans le but de « professionnaliser » la formation en vue du congrès qui se tiendra à l’automne.
À la suite d’une rencontre tenue dimanche à Drummondville entre le chef du parti et le Bureau exécutif national, Éric Duhaime a présenté ses recrues. Louise Soucy, qui a été gestionnaire dans divers organismes, portera le titre de directrice générale.
« J’ai hâte de professionnaliser cette organisation et d’encadrer les différentes instances. Mon objectif est évident, c’est de faire en sorte que les démarches soient franchies pour gagner les élections législatives de 2026 », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Olivier Dumais, ancien candidat conservateur dans la circonscription de Beauce-Nord et maire de Saint-Lambert-De-Lauzon, assumera un nouveau rôle à titre de président du comité organisateur du parti.
Le Dr Karim Elayoubi, qui avait tenté sa chance dans Argenteuil, deviendra président de la commission politique, et l’ancien candidat conservateur dans la circonscription de Vanier-Les-Rivières, Donald Gagnon, occupera officiellement la présidence du parti.
« Il y a une nouvelle équipe, un nouveau dynamisme, et je suis très content de l’arrivée de nouveaux joueurs majeurs. C’est l’une des premières étapes pour améliorer le fonctionnement interne et la démocratie », a déclaré Duhaime.
Cinq grands thèmes pour 2023
Outre les ajouts à son effectif, le Parti conservateur a également défini lors de la réunion les cinq grands thèmes qui, selon son chef, « baliseront le chemin de la convention ».
La réforme démocratique, les ressources naturelles et la politique énergétique du Québec, l’inflation et les finances publiques, la santé et l’autonomie du Québec au sein de la Confédération canadienne sont les cinq piliers qui guideront les discussions du parti avant le congrès.
Des séminaires seront également organisés au cours de l’année pour déterminer la position de la formation conservatrice et de ses membres sur ces questions, indique un communiqué diffusé dimanche après-midi.
La santé, notamment la situation dans les urgences du Québec, est un enjeu « ultra important », a indiqué Éric Duhaime, qui entend présenter formellement les solutions du parti vers la fin de la semaine.
La question de la réforme politique est aussi au cœur des préoccupations des conservateurs qui, selon son chef, ont été victimes de « la pire distorsion démocratique de l’histoire du Québec ».
« L’ancien président de l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau, est venu à notre dernier conseil général. Nous voulons tenir un événement sur la réforme démocratique, la réforme parlementaire et le mode de scrutin : ce sont des enjeux qui nous concernent », a ajouté M. Duhaime.
Rapprochez-vous des gens
En plus d’organiser divers événements centrés sur ses cinq piliers, Éric Duhaime compte également poursuivre sa tournée des régions entamée au lendemain des élections. Il affirme avoir visité un peu plus de 40 circonscriptions jusqu’à présent.
« Souvent, les partis sont très centralisés et focalisés sur le travail à l’Assemblée nationale. Comme nous ne sommes pas là, nous avons plus de temps pour aller sur le terrain et nous rapprocher du monde, un travail fondamental en politique », a-t-il expliqué.
Le chef conservateur sera en Gaspésie pendant trois jours à compter de lundi, où il rencontrera des maires, des préfets, des organismes et des militants du parti de diverses circonscriptions.
Il a aussi dit vouloir garder un contact régulier avec le premier ministre François Legault, qui s’est rencontré il y a quelques jours pour discuter de la question énergétique.
« La raison d’inviter le Premier ministre dans ses bureaux cette semaine, c’est l’énergie. Toute la question énergétique, la question de nos ressources naturelles et le manque potentiel d’électricité au Québec. […] Pendant la réunion, il m’a dit qu’il y en aurait d’autres. Il parlait peut-être tous les trois mois, mais il ne donnait pas de dates », a précisé M. Duhaime.
Lors de sa prochaine rencontre avec le premier ministre, le leader dit vouloir discuter de l’inflation qui, selon lui, est en passe de devenir « le problème numéro un ».
«Les gens avaient peut-être un coussin pendant la pandémie, mais maintenant le coussin a disparu. […] Nous préférons que l’État se serre la ceinture plutôt que les Québécois, et nous voulons que le gouvernement réduise ses dépenses pour donner le maximum d’argent au portefeuille des contribuables », a déclaré le chef conservateur, ajoutant que son parti risquait de perdre de l’argent. .d’être le seul à proposer une solution différente et durable.
Cet article a été produit avec le soutien financier des Meta Fellowships et de La Presse canadienne pour l’information.
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