Le préfet de Martinique a assuré mardi 24 septembre que l’ordre était “rétabli” sur cette île française des Caraïbes, secouée par de fortes tensions en marge d’un mouvement contre la vie chère, un retour au calme après “une poussée de violence sans précédent”.
“La situation sécuritaire en Martinique est totalement rétablie. Les deux dernières nuits ont été calmes”, a déclaré Jean-Christophe Bouvier lors d’une conférence de presse, soulignant notamment qu’un seul barrage routier a été mis en place dans la nuit de lundi à mardi, “immédiatement levé” par les forces de l’ordre.
Le couvre-feu nocturne partiel, instauré le 18 septembre dans certains quartiers de Fort-de-France et de la ville voisine du Lamentin, a été prolongé lundi jusqu’à jeudi matin. Cette interdiction temporaire de circuler, de 21h30 à 5h du matin, a été étendue au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences de ces derniers jours.
La prolongation du couvre-feu doit également permettre aux forces de l’ordre “de procéder aux interpellations nécessaires” d’individus recherchés, a précisé Jean-Christophe Bouvier.
«Depuis le début de la crise, 33 individus ont été interpellés», a déclaré Jean-Christophe Bouvier, évoquant 44 véhicules incendiés en quelques jours, 59 commerces vandalisés et «surtout, 11 policiers et gendarmes blessés».
Trois personnes ont également été blessées, dont une par balle. “Une voiture de police a été visée, à trois mètres d’elle, la balle a effleuré la tête du conducteur. On a évité miraculeusement un drame absolu”, a dénoncé le préfet.
« Nous avons assisté à une véritable stratégie du chaos et à une montée de la violence sans précédent », a-t-il ajouté, justifiant l’arrivée de renforts policiers afin de « saturer le territoire ».
“Preuve de l’efficacité de ces renforts, le quartier Sainte-Thérèse a pu être nettoyé hier (lundi), dans la journée, et de manière tout à fait sereine”, s’est réjoui Jean-Christophe Bouvier.
Dans le même temps, un important dispositif policier avait été déployé autour de la préfecture. Plusieurs camions de gendarmerie étaient positionnés sur la route pour empêcher un convoi de chauffeurs de poids lourds d’arriver dans le centre-ville de la capitale martiniquaise.
“Il n’est pas sûr que toutes les routes du centre-ville de Fort-de-France soient capables de supporter ces poids”, certains camions dépassant les 40 tonnes, s’est défendu le préfet.
Par ailleurs, le préfet a réitéré sa volonté d’organiser une nouvelle table ronde sur la question de la vie chère pour “poursuivre le travail engagé depuis trois semaines avec l’ensemble des parties prenantes” sur des sujets qui intéressent “en priorité les Martiniquais”.
Article original publié sur BFMTV.com
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