Le gouvernement ghanéen est accusé d’autoritarisme par plusieurs acteurs de la société civile et partis politiques. Réactions suite à l’annonce du maintien en détention d’une quarantaine de manifestants arrêtés le week-end dernier lors d’un rassemblement dans la capitale contre les mines d’or illégales.
Avec notre correspondant à Accra, Victor Cariou
Dernière condamnation : celle du principal parti d’opposition, qui dénonce la justice au service du pouvoir. “ Police et justice brutales au service d’un pouvoir corrompu »… Ces graves accusations formulées par le National Democratic Congress dans son communiqué sont loin d’être surprenantes, selon Chris Atadika, chercheur en sciences politiques à l’Université du Ghana : « Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les électeurs votent pour un parti particulier. Même s’il existe des problèmes comme l’économie, nous voulons aussi nous sentir en sécurité, surtout lorsque nous protestons contre les mines d’or illégales et contre la façon dont elles polluent nos réserves d’eau. »
Une semaine plus tôt, le NDC avait accusé la commission électorale de favoritisme à l’égard du Nouveau Parti Patriotique. Objectif : remettre en cause la crédibilité du gouvernement, et par la même occasion, la fiabilité de l’élection présidentielle du 7 décembre. Cela a sensibilisé les citoyens avant les élections. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles il pourrait être très difficile pour le NPP de remporter les élections de cette année. », analyse l’universitaire.
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