Avec l’offensive iranienne contre Israël samedi 13 avril, tout le monde s’attendait à une flambée des prix du brut. Rien ne se passe comme prévu, comment expliquer ce paradoxe ?
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Si les prix du pétrole baissent, malgré les tensions, c’est tout simplement parce qu’il existe un espoir d’apaisement de la situation et des tensions entre l’Iran et Israël. Ces dernières semaines, le prix du baril avait recommencé à augmenter, car toutes les informations convergeaient : la République islamique se préparait à une attaque contre l’État juif. Dans la soirée du vendredi 12 avril, le baril s’est élevé à 92 dollars, une première depuis fin octobre. Et puis, du coup, malgré l’offensive iranienne sur Israël dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, le prix du pétrole brut est tombé en dessous de 90 dollars.
L’offensive iranienne contre Israël est peut-être sans précédent – c’est la première fois que la République islamique envoie des missiles depuis son sol vers l’Etat hébreu – mais Téhéran a très vite présenté l’opération comme une réponse justifiée. à la frappe israélienne qui a détruit son consulat à Damas (Syrie), faisant 16 morts. Et surtout, l’Iran a immédiatement affirmé qu’il n’y aurait plus d’offensive. Le régime des mollahs a frappé en représailles, mais ne participera pas à un éventuel incendie. Pour les investisseurs, cela est synonyme d’accalmie dans les hautes tensions. Il n’y a donc aucune raison de réagir de manière excessive en faisant monter en flèche les prix du pétrole.
Ce calme peut-il durer ? Tout dépend de la réaction d’Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu réagira-t-il à l’initiative iranienne ? Les investisseurs pétroliers viennent d’envoyer un signal très clair : tant qu’il n’y aura pas de réponse israélienne, la situation sera sous contrôle et le prix de l’or noir restera à un niveau raisonnable. En revanche, si le gouvernement israélien lance une opération majeure contre Téhéran, la situation changera complètement et les prix du pétrole brut risquent de s’envoler définitivement, avec toutes les conséquences possibles pour nous, consommateurs de carburant, à la pompe.
Selon les derniers chiffres disponibles remontant à 2022, l’Iran est le septième producteur mondial de pétrole et possède les troisièmes réserves derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite. Mais surtout, Téhéran dispose de moyens importants pour perturber les marchés, notamment en interrompant le trafic maritime dans le détroit d’Ormuz. Ce qui, à terme, perturberait l’approvisionnement des pays occidentaux. Il y a une forte pression des pays arabes avec ce message : si le pétrole brut remonte, ce sera la faute d’Israël qui aura riposté contre l’Iran. Le pétrole montre ici tout son rôle diplomatique dans une géopolitique très économique.
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