le procès de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo se poursuit

Au Cameroun, l’affaire Martinez Zogo, du nom de l’animateur de la radio Amplitude FM, kidnappé, torturé puis assassiné en janvier 2023 près de Yaoundé, a suscité une vague d’indignation dans le pays. La neuvième audience s’est ouverte ce lundi 30 septembre au tribunal militaire de Yaoundé. Alors que nous allions entrer dans une phase décisive avec le début des débats de fond, les avocats des prévenus ont exigé la libération de leurs clients.

Avec notre correspondant à Yaoundé, Richard Onanena

Pendant deux heures, l’avocat d’Amougou Belinga, homme d’affaires et patron d’un groupe de médias accusé de complicité dans cette affaire, a dénoncé ce qu’il considère comme des violations des droits de son client. Maître Charles Tchoungang déplore notamment les perquisitions sans mandat, à heures irrégulières et l’absence de procès-verbaux de ces perquisitions.

Pour le commissaire du gouvernement, ces exceptions de nullité sont prématurées, car, jusqu’à présent, personne n’a eu accès au dossier, hormis le procureur de la République.

Les avocats de la défense ont également remis en cause la procédure qui a conduit à l’arrestation des accusés, dénonçant l’absence d’enquête préliminaire.

” Lorsqu’un corps est découvert, pas besoin d’enquête préliminaire », répond Maître Assira, avocat à la Direction des recherches extérieures (DGRE) avant d’ajouter que « il y a directement une enquête flagrante “.

Le représentant de l’Etat a également appelé le tribunal à requalifier les accusations en meurtre et à rejeter la demande de libération provisoire d’Amougou Belinga.

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