Le procès des assistants d’eurodéputés du parti d’extrême droite français Front national, devenu Rassemblement national, s’ouvre lundi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Le parti lui-même, sa présidente Marine Le Pen et 24 autres personnes, cadres, ex-eurodéputés ou assistants parlementaires, sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants d’eurodéputés ayant effectivement travaillé pour le parti, entre 2004 et 2016.
À la fin de sept ans d’enquêtel’accusation estime avoir découvert UN ” système réel » détournement. Cela grâce aux enveloppes mensuelles de 21 000 euros allouées par le Parlement à chaque député pour rémunérer les assistants parlementaires, alors que le Front national (rebaptisé par la suite Rassemblement national) était en difficulté financière. Marine Le Pen était « le principal décideur en fin de compte » de ce système, soutient le parquet.
De leur côté, le RN et ses adhérents réfutent tout détournement de fonds publics, d’autant que « les assistants parlementaires ne sont pas des employés du Parlement et ont également un rôle politique » insiste Alexandre Varaut, désigné par le parti pour commenter ce dossier. ” Et il n’y a pas de système sinon tous les députés européens du parti seraient poursuivis », souligne-t-il.
En savoir plus sur RFI