A À l’Élysée, a-t-on vraiment tiré le bilan assez mitigé de la folle itinérance macronienne lors du Centenaire de 1918 ? Une semaine de discours, onze départements, douze scènes. Si le calendrier est plus serré pour les commémorations du Débarquement, seulement trois jours, du 5 au 7 juin, il sera aussi plus dense.
Du 5 au 7 juin, pas moins de sept étapes. Mais comment résister à un autre calendrier, électoral, qui impose son tempo ? Emmanuel Macron et ses équipes n’ont pas manqué de remarquer que le 6 juin arrivait juste avant le 9 juin – jour du vote européen – et qu’ils y disposeraient d’une dernière plateforme électorale exclusive, dont leurs adversaires seraient privés.
Le premier jour, nous mélangerons deux nouveaux hommages. L’un, le 5 au matin, aux parachutistes SAS, qui ont sauté le 5 juin pour fédérer le maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan, l’autre, le 5 après-midi, aux victimes civiles des bombardements alliés à Saint-Marcel. Lo. Fidèle Breton, Jean-Yves Le Drian a œuvré pour que Saint-Marcel, haut lieu de la mémoire bretonne délaissée par Paris depuis les années 1950, revienne au centre du jeu.
La Bretagne n’est-elle pas l’un des rares bastions pro-européens, certainement menacé par le RN ? Et ces SAS, épargnés par tout engagement ultérieur en Algérie, ne sont-ils pas des parachutistes plus propices à l’éloge pur, avec leur devise « Qui ose gagne », que le président rappellera sans doute dans une invocation propitiatoire ?
Cousin négligé du jour J
Le deuxième jour, le 6, Juno Beach (…) Lire la suite