CContre le déclinisme, contre les prophètes de malheur, contre cette vision rabougrie d’une agriculture qui ne pourrait que souffrir et quémander de l’aide, Ursula von der Leyen propose une autre voie. Vendredi, à Munich, lors de la conférence DLD, qui se tient chaque année depuis 2005 et est devenue un grand rendez-vous de l’innovation dans de vastes domaines, la présidente de la Commission européenne a dévoilé un projet ambitieux : les « crédits nature ». Cette initiative pourrait bien révolutionner notre approche de la protection de l’environnement, en s’inspirant du succès du marché européen du carbone.
« Nous pouvons créer un véritable marché pour la restauration de notre planète », a déclaré le responsable allemand. L’idée est de récompenser financièrement ceux qui préservent et restaurent la nature. Un concept qui pourrait bien séduire les écologistes et les économistes, et permettre ainsi aux agriculteurs de bénéficier d’un revenu à vie.
Le modèle européen du marché du carbone
Le modèle qui inspire le président de la Commission est celui du marché européen du carbone, un véritable histoire de réussite de la lutte contre le changement climatique. Lancé il y a près de 20 ans, ce système a permis de réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre, sans nuire à la croissance du Vieux Continent, tout en générant 180 milliards d’euros, réinvestis dans des projets verts.
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