GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
En voulant dénoncer les rémunérations complémentaires perçues par certains eurodéputés, Manon Aubry s’est attiré les foudres du PS.
POLITIQUE – Les élections européennes continuent de déchirer la gauche française. Sur ces réseaux sociaux, la députée européenne et tête de liste de la France insoumise aux élections européennes Manon Aubry a tenu à dénoncer ce vendredi 3 mai la rémunération complémentaire de certains élus du Parlement européen. Notant notamment la rémunération de Raphaël Glucksmann, la tête de liste PS-Place Publique pour l’élection du 9 juin.
Également développé dans une tribune publiée dans les colonnes de Libérer où elle invite ses collègues députés » refuser d’être payé par des entreprises, des lobbys ou des Etats étrangers », la lutte contre la corruption menée par la tête de liste LFI a été particulièrement mal accueillie au sein du Parti socialiste.
Et pour cause, elle accuse Raphaël Glucksmann de poches pleines “, affirmant que ” 1/4 des députés européens sont rémunérés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements en plus de leur rémunération élue.»
Concernant Raphaël Glucksmann, elle avance une rémunération complémentaire dont « entre 12 000 et 60 000 euros », en le comparant à sa propre rémunération : « 0 euros “.
De quoi réveiller plusieurs élus socialistes qui ont rapidement tenu à pointer l’erreur de Manon Aubry, l’accusant au passage de relayer un ” fausses nouvelles “. C’est le cas d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Le député de Seine-et-Marne s’est directement adressé à son ancien collègue du Nupes en écrivant ” Supprime cette chose qui te déshonore » en réponse à sa publication.
Dénonçant un « fdes nouvelles » pour lequel le « les dénégations sont moins lues que les mensonges”, il lui répond alors en expliquant que « Raphaël Glucksmann n’a jamais reçu d’argent des lobbies mais des droits d’auteur comme beaucoup de LFI qui vendent des livres.» La porte-parole du PS, Chloé Ridel, a également souligné qu’il s’agissait de « revenus déclarés en droit d’auteur “.
La méthode utilisée par Manon Aubry a ensuite été dénoncée par Aurore Lalucq, députée européenne et porte-parole de la candidate PS-Place Publique mise en cause par l’élu insoumis. Pour cela elle évoque un « fausses nouvelles ” Pour ” essayez d’obtenir quelques votes supplémentaires… “.
La vente de livres, une exception
Mais alors, qui dit la vérité entre socialistes et rebelles ? Pour le savoir, il suffit de regarder la source utilisée par Manon Aubry pour dénoncer la corruption à Strasbourg et à Bruxelles. Pour cela, elle s’appuie sur une étude de 2021 de l’association anti-corruption Transparency International.
En se concentrant sur le cas de la tête de liste socialiste Raphaël Glucksmann, l’étude montre que la rémunération perçue par l’élu européen concerne en réalité des activités professionnelles annexes et rémunérées. Sauf qu’elles concernent toutes des tâches liées au travail d’écrivain de Raphaël Glucksmann. Parmi eux, ” essayiste et écrivain aux éditions Allary “, ” chroniques hebdomadaires sur France Inter ” Ou “ directeur de publication du Nouveau Magazine Littéraire et des Éditions Sophia “.
Des données qui contredisent les affirmations du coprésident du groupe de gauche au Parlement européen concernant, au moins, le cas de Raphaël Glucksmann.
D’autant plus que la députée insoumise écrivait dans sa chronique Libérer qu’elle était engagée, ” ainsi que tous les candidats de la liste Union Populaire » a ” refuser toute rémunération complémentaire susceptible de créer un conflit d’intérêt avec la fonction de député européen ». Mais elle a ensuite précisé que sa proposition n’incluait pas la rémunération provenant de la vente de livres, «sauf si la maison d’édition est inscrite au registre des lobbyistes». Ce qui ne semble pas être le cas des maisons d’édition où paraissent les écrits de Raphaël Glucksmann.
En tout cas, la publication de Manon Aubry ne semble-t-elle pas faciliter le dialogue et l’apaisement entre les deux camps de la gauche à l’approche de l’élection ? Surtout après l’épisode du 1er mai à Saint-Etienne. La veille, Raphaël Glucksmann s’était lui-même dénoncé sur le plateau de C à toi les méthodes sans scrupules de ses rivaux lors du scrutin du 9 juin, accusant le parti de Manon Aubry de ” brutaliser le débat » et « les cercles rebelles » être responsable d’un « campagne de calomnie contre » la liste PS-Place Publique.
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En voulant dénoncer les rémunérations complémentaires perçues par certains eurodéputés, Manon Aubry s’est attiré les foudres du PS.
POLITIQUE – Les élections européennes continuent de déchirer la gauche française. Sur ces réseaux sociaux, la députée européenne et tête de liste de la France insoumise aux élections européennes Manon Aubry a tenu à dénoncer ce vendredi 3 mai la rémunération complémentaire de certains élus du Parlement européen. Notant notamment la rémunération de Raphaël Glucksmann, la tête de liste PS-Place Publique pour l’élection du 9 juin.
Également développé dans une tribune publiée dans les colonnes de Libérer où elle invite ses collègues députés » refuser d’être payé par des entreprises, des lobbys ou des Etats étrangers », la lutte contre la corruption menée par la tête de liste LFI a été particulièrement mal accueillie au sein du Parti socialiste.
Et pour cause, elle accuse Raphaël Glucksmann de poches pleines “, affirmant que ” 1/4 des députés européens sont rémunérés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements en plus de leur rémunération élue.»
Concernant Raphaël Glucksmann, elle avance une rémunération complémentaire dont « entre 12 000 et 60 000 euros », en le comparant à sa propre rémunération : « 0 euros “.
De quoi réveiller plusieurs élus socialistes qui ont rapidement tenu à pointer l’erreur de Manon Aubry, l’accusant au passage de relayer un ” fausses nouvelles “. C’est le cas d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Le député de Seine-et-Marne s’est directement adressé à son ancien collègue du Nupes en écrivant ” Supprime cette chose qui te déshonore » en réponse à sa publication.
Dénonçant un « fdes nouvelles » pour lequel le « les dénégations sont moins lues que les mensonges”, il lui répond alors en expliquant que « Raphaël Glucksmann n’a jamais reçu d’argent des lobbies mais des droits d’auteur comme beaucoup de LFI qui vendent des livres.» La porte-parole du PS, Chloé Ridel, a également souligné qu’il s’agissait de « revenus déclarés en droit d’auteur “.
La méthode utilisée par Manon Aubry a ensuite été dénoncée par Aurore Lalucq, députée européenne et porte-parole de la candidate PS-Place Publique mise en cause par l’élu insoumis. Pour cela elle évoque un « fausses nouvelles ” Pour ” essayez d’obtenir quelques votes supplémentaires… “.
La vente de livres, une exception
Mais alors, qui dit la vérité entre socialistes et rebelles ? Pour le savoir, il suffit de regarder la source utilisée par Manon Aubry pour dénoncer la corruption à Strasbourg et à Bruxelles. Pour cela, elle s’appuie sur une étude de 2021 de l’association anti-corruption Transparency International.
En se concentrant sur le cas de la tête de liste socialiste Raphaël Glucksmann, l’étude montre que la rémunération perçue par l’élu européen concerne en réalité des activités professionnelles annexes et rémunérées. Sauf qu’elles concernent toutes des tâches liées au travail d’écrivain de Raphaël Glucksmann. Parmi eux, ” essayiste et écrivain aux éditions Allary “, ” chroniques hebdomadaires sur France Inter ” Ou “ directeur de publication du Nouveau Magazine Littéraire et des Éditions Sophia “.
Des données qui contredisent les affirmations du coprésident du groupe de gauche au Parlement européen concernant, au moins, le cas de Raphaël Glucksmann.
D’autant plus que la députée insoumise écrivait dans sa chronique Libérer qu’elle était engagée, ” ainsi que tous les candidats de la liste Union Populaire » a ” refuser toute rémunération complémentaire susceptible de créer un conflit d’intérêt avec la fonction de député européen ». Mais elle a ensuite précisé que sa proposition n’incluait pas la rémunération provenant de la vente de livres, «sauf si la maison d’édition est inscrite au registre des lobbyistes». Ce qui ne semble pas être le cas des maisons d’édition où paraissent les écrits de Raphaël Glucksmann.
En tout cas, la publication de Manon Aubry ne semble-t-elle pas faciliter le dialogue et l’apaisement entre les deux camps de la gauche à l’approche de l’élection ? Surtout après l’épisode du 1er mai à Saint-Etienne. La veille, Raphaël Glucksmann s’était lui-même dénoncé sur le plateau de C à toi les méthodes sans scrupules de ses rivaux lors du scrutin du 9 juin, accusant le parti de Manon Aubry de ” brutaliser le débat » et « les cercles rebelles » être responsable d’un « campagne de calomnie contre » la liste PS-Place Publique.
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