Après avoir perdu leur premier match de la saison contre Nice, le PSG et son entraîneur Luis Enrique devront rectifier le tir mardi en entamant une nouvelle campagne de Ligue des champions face aux Allemands du Borussia Dortmund.
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Le Paris Saint-Germain déjà sous pression. Battus à domicile vendredi par Nice, les joueurs de la capitale et leur nouvel entraîneur Luis Enrique devraient franchir un cap au moment de lancer une délicate phase de poules (dans le groupe F) de Ligue des champions contre Dortmund, mardi 19 septembre au Parc des Princes.
Comme vendredi soir en expliquant pourquoi le PSG, qu’il est en train de façonner, a concédé une étrange défaite face à l’OGC Nice (2-3), Luis Enrique a affiché sa sérénité lundi en conférence de presse.
« On n’a pas extrêmement bien commencé la saison, mais à chaque fois que j’arrive (dans une équipe), c’est toujours comme ça, il y a beaucoup d’informations, d’idées, de concepts que les joueurs doivent assimiler », a-t-il assuré.
« Je le vois comme un processus qui demande du temps », même si « c’est difficile de demander du temps, car je sais comment les choses fonctionnent », a expliqué le technicien espagnol.
Mais il ne peut ignorer qu’une crise est rapidement arrivée à Paris, où la victoire est toujours attendue. « Si les résultats sont mauvais, je serai licencié », a déclaré calmement Luis Enrique.
La confrontation contre Nice n’était qu’une mise en état avant deux sommets : le début de la phase de groupes de C1 contre le Borussia mardi, et le classique contre Marseille dimanche, toujours au Parc.
S’il n’est plus claironné par les dirigeants, le véritable objectif reste l’Europe pour le PSG, qui remporte presque tout sur le sol français (9 titres de champion de France depuis l’arrivée du fonds qatari QSI en 2011, notamment).
En témoigne le recrutement de Luis Enrique, déjà vainqueur de la Ligue des champions – avec Barcelone en 2015 –, contrairement à tous ses prédécesseurs à leur arrivée sur le banc parisien hormis Carlo Ancelotti (décembre 2011-juin 2013).
Le PSG n’a cependant pas droit à la période de rodage habituelle en phase de poules, car il a hérité d’un nul difficile avec, outre Dortmund, le puissant AC Milan et le nouveau riche Newcastle.
Chaque match risque de compter pour décrocher la première place de ce groupe F, qui promettrait un match nul plus facile en huitièmes de finale. L’élimination dès les poules, impensable les années précédentes, ne l’est pas totalement cette année.
Mbappé en forme, Dembélé silencieux
Une victoire est d’autant plus recommandée mardi soir que Dortmund semble le plus probable des trois adversaires de ce début de saison. Si le Borussia n’a pas encore perdu en Bundesliga et vient notamment de s’imposer samedi à Fribourg (2-4), les vice-champions d’Allemagne semblent bien moins inspirés que la saison dernière. Ils n’ont récolté que 8 points en quatre matches (7e) contre des équipes promises au milieu et en bas de tableau.
Le PSG a les armes pour mettre sérieusement à mal une défense centrale plutôt lente, tenue par Mats Hummels et Nico Schlotterbeck. Le supersonique Kylian Mbappé a déjà marqué des buts en Ligue 1 cette saison (7 en 4 matches). Son acolyte droit Ousmane Dembélé a aussi la vitesse à donner le tournis à son ancienne équipe.
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Le problème, c’est que le transfuge du FC Barcelone est jusqu’ici resté silencieux, ratant même plusieurs occasions franches face à Nice. Par ailleurs, le numéro 9 Gonçalo Ramos, arrivé du Benfica Lisbonne, peine à toucher les ballons. Et Asensio, auteur de deux buts lors de ses deux derniers matches, est blessé.
L’international français Randal Kolo Muani s’est montré prometteur lors de son premier match depuis son arrivée de Francfort, en délivrant une passe décisive à la star de l’équipe vendredi soir.
Autre souci pour le coach espagnol : la défense, qui ne pourra pas se permettre trois buts comme vendredi. La paire Danilo-Skriniar a été dépassée en profondeur. Mais contre Dortmund, Luis Enrique devrait pouvoir compter sur son capitaine Marquinhos, laissé au repos.
Le milieu devrait également montrer un autre visage avec le retour comme titulaire de Manuel Ugarte, déjà incontournable.
Salué pour son projet de jeu dynamique et offensif, Luis Enrique, qui reste en échec comme sélectionneur de l’Espagne (élimination en huitièmes de finale au Mondial 2022), sait que son PSG sera jugé, très vite, sur les résultats.
France 24 Sport