jeIl y a six ans, hors compétition à Cannes, il surprenait tout le monde avec son premier film en tant que réalisateur, Le grand bain, dans lequel des hommes déprimés touchaient le fond de la piscine pour mieux remonter à la surface. Il était revenu en flic musclé dans Bac Nord. Cette fois, Gilles Lellouche s’implique un peu plus en présentant un long métrage en compétition à Cannes, J’adore ouf. Soit trois heures d’auto-confession inspirées de son livre de chevet, le roman éponyme de l’écrivain irlandais Neville Thompson. Une histoire belle et violente transposée dans le nord de la France. Et un gros budget, 37,5 millions d’euros.
Clotaire (François Civil), petit voyou déscolarisé, tombe éperdument amoureux de Jacqueline (Adèle Exarchopoulos), qu’il renomme Jackie. Il est fils d’ouvrier, elle est issue d’une famille bourgeoise, orpheline, élevée par son père (Alain Chabat). Ils s’embrassent, se font des promesses. Entre eux, c’est du sérieux, même s’il se promène avec ses amis, en se bagarrant sans cesse, avant de rencontrer un voyou du coin (Benoît Poelvoorde) qui l’entraîne dans un braquage meurtrier. Clotaire paie cher les autres : douze ans de prison. Évidemment, quand il sort, l’heure des comptes arrive. Le sang coule.
Pendant ce temps, Jackie a fait sa vie, s’ennuie de ce mari si bon qu’il devrait être (Vincent Lacoste) et pense encore à Clotaire, qui n’a pas fini de s’énerver aux quatre coins du monde. Ils finissent (…) Lire la suite