le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Envoyé spécial à Beyrouth

Le 5^e L’étage du bâtiment est vidé, mais pratiquement pas celui du dessous où vivait un ancien député. Lundi vers 01h45, à Beyrouth, l’armée israélienne a éliminé dans une frappe chirurgicale trois dirigeants d’un groupe palestinien qu’elle considère comme terroriste, le Front populaire de libération de la Palestine.

Quelques heures plus tard, sur un pont juste en face du bâtiment aux murs décrépits, Hassan exprime sa colère. “ Les Israéliens ont déclaré qu’ils ne cibleraient pas la ville, mais ils frappent partout »crie-t-il, alors que des dizaines de déplacés des banlieues sud, après les bombardements massifs de vendredi, sont toujours allongés sur leurs palettes, sous ce pont qui relie le centre-ville à l’aéroport.

Impuissants et inquiets, les Libanais n’ont pu que constater le franchissement d’une nouvelle ligne rouge par Israël : c’est la première fois qu’une attaque frappe la ville de Beyrouth elle-même.