En Côte d’Ivoire, le ministère des Ressources animales a confirmé la réapparition de la peste porcine africaine, une maladie très contagieuse avec un taux de mortalité très élevé dans les élevages porcins, dans le département de Bouaflé et la sous-préfecture de Songon. Heureusement, le virus n’est pas transmissible à l’homme, mais il constitue le principal obstacle au développement de la filière porcine en Côte d’Ivoire.
De notre correspondant à Abidjan,
C’est la pire crainte des éleveurs de porcs : Peste porcine africaine (PPA). Apparu pour la première fois en 1996 en Côte d’Ivoire, il est revenu cinq fois entre 2015 et 2023, coûtant au secteur une perte directe de 9,2 milliards de francs CFA, soit environ 13,9 millions d’euros. Lors de l’épizootie de 2016, la Côte d’Ivoire a perdu la quasi-totalité de son cheptel porcin.
Un scénario que les éleveurs veulent éviter à tout prix de se reproduire. L’interprofession des éleveurs a tenu une réunion de crise lundi matin. Son vice-président, Germain Nawoya, principal éleveur de Côte d’Ivoire et président de l’Union nationale des sociétés coopératives porcines de Côte d’Ivoire (UNASCPORCI), ne cache pas son inquiétude. ” Lorsqu’il y a un foyer quelque part, nous procédons à un abattage systématique du bétail concerné. Dans un rayon de trois kilomètres, tous les habitants du quartier perdent leurs animaux et leurs affaires. C’est un peu compliqué, il y avait des résistances dans la région de Songon, les éleveurs ne voulaient pas que leurs animaux soient abattus. A Bouaflé, c’est pareil. »
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