La publicité a également eu sa part d’or olympique. Les recettes publicitaires nettes des médias en France se sont élevées à 8,4 milliards d’euros au premier semestre 2024, en hausse de +9,3% par rapport à la même période de l’an dernier et de +25,6% par rapport aux six premiers mois de 2019, selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP), réalisé par l’Irep, Kantar et France Pub et dévoilé mardi 10 septembre.
Cette accélération est due à la tenue d’événements sportifs majeurs, notamment les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. La télévision en a pleinement profité, notamment avec des retransmissions en direct. Celles-ci ont généré un total de 130,8 M€ de recettes brutes, contre 17,3 M€ pour Tokyo 2020.
C’est d’abord l’Euro de football qui, du 14 juin au 14 juillet, a été la première mine d’or sportive de 2024. La compétition a généré 145,9 millions de recettes publicitaires brutes, soit + 38 % par rapport à l’Euro 2020. Mais ce sont les Jeux olympiques qui ont véritablement accéléré le marché. Les marques sponsors de Paris 2024, ont globalement augmenté leur communication de 9 % sur la période étudiée. Parmi elles, les géants de la distribution comme Carrefour, partenaire des JO ou Aldi, ont affiché une croissance à deux chiffres de + 19 % et + 18 % de leur présence publicitaire en France.
Les trois partenaires mondiaux du CIO (P&G, Toyota, Alibaba) ont également surinvesti, générant une croissance de +19% de leur présence publicitaire française. Les sponsors premium français ont également profité de l’événement avec des marques comme FDJ et Danone annonçant une augmentation de cette présence, respectivement de 28 et 55%. « Au-delà du semestre, tous ces sponsors et bien d’autres annonceurs ont continué à investir tout au long de l’été avec des chiffres significatifs »soulignent les auteurs du rapport.
D’abord, le numérique a profité de cette pause sportive. Les revenus nets numériques cumulés tous supports confondus s’élèvent à 466 millions d’euros, en hausse de 22% par rapport à 2023. Au global, les cinq canaux traditionnels (télévision, cinéma, radio, presse et affichage) sont en croissance de +6,1%, avec 3,2 milliards d’euros de revenus. A l’inverse, certains domaines sont en baisse : la presse avec -1% par rapport au premier semestre 2023 ou le publipostage en baisse de -4,9%.
Au-delà de la seule publicité, le marché global de la communication est en hausse de +6,5% de janvier à juin et devrait, selon les prévisions de France Pub, atteindre 35,9 milliards d’euros en 2024, en hausse de +5,3% par rapport à 2023.
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