Le Stade Brestois à l’approche de la Ligue des Champions

À l’été 2023, l’intelligence artificielle développée par la plateforme de contenus sportifs Opta a simulé le déroulement de la saison de Ligue 1, en s’appuyant notamment sur les cotes du marché des paris. Selon ses pronostics, les chances du Stade Brestois de terminer parmi les deux premiers du championnat de France étaient inférieures à 0,1%. Pourtant, neuf mois plus tard et à six journées de la fin, le club finistérien occupe la deuxième place du classement, devant l’AS Monaco et le LOSC Lille et loin devant son voisin rennais.

Faut-il en conclure que le hasard du football échappera toujours à ce type d’étude prospective ? Ou que les Brestois réalisent une grande performance ? Probablement les deux. “Il n’y a pas un supporter qui aurait parié son compte d’épargne sur notre position à ce stade de la saison”reconnaît l’entraîneur, Eric Roy.

Depuis son arrivée dans la ville du Ponant, l’équipe s’est transformée avec les moyens du bord. Comprenez : une enveloppe de recrutement fine comme une crêpe. « J’ai dépensé 500 000 euros lors du mercato estival »localise le directeur sportif, Grégory Lorenzi.

En ne disposant que du quinzième budget du championnat sur dix-huit, le Stade Brestois n’est pas en mesure de rivaliser financièrement avec de grosses équipes comme l’Olympique de Marseille. Pourtant, après 28 journées de Ligue 1, 14 points le séparent des Phocéens, huitièmes. Alors qu’un club de taille moyenne comme le RC Strasbourg peut compter sur de nouveaux fonds depuis son rachat par un consortium américain, le Stade Brestois est toujours la propriété des frères Le Saint, industriels locaux, leaders de la distribution de produits frais en France.

“Si nous n’avons pas d’argent, nous avons besoin d’idées”, constate Grégory Lorenzi. Le directeur sportif s’est fait une spécialité de trouver des talents à moindre coût. Bradley Locko, Lilian Brassier, Romain Del Castillo… En manque de temps de jeu dans leur précédent club, ils ont rebondi dans le Finistère. Le meilleur coup s’appelle Pierre Lees-Melou. Arrivé de Norwich, en Angleterre, à l’été 2022, le milieu de terrain est devenu l’un des manieurs de ballon les plus en vue de la Ligue 1. Il incarne également un certain état d’esprit. “Nous ne sommes pas un groupe de starsassure le défunt joueur professionnel. Tout le monde se bat les uns pour les autres. »

Dîner au restaurant toutes les cinq victoires

Il n’y a pas si longtemps, avec le même cadre, le Stade Brestois enchaînait les défaites, dont un sévère 7-0 infligé à domicile par Montpellier, le 28 août 2022. L’entraîneur Michel Der Zakarian a fini par faire payer des honoraires, remplacé par Eric Roy. , en janvier 2023.

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