« Les gars, couvrez-moi pendant que je prends le point. »Thiago dit à ses coéquipiers. « Attention, il y en a un derrière le mur du fond ! »Tom répond avec empressement. Avant d’annoncer deux secondes plus tard : « Il m’a eu, je suis mort. » Au milieu d’un vaisseau spatial futuriste, deux factions rivales s’échangent des tirs nourris : l’une défend une zone qu’elle a conquise et l’autre attaque. Tout se passe très vite. Gabriel vise et tire, Thibaut trotte derrière lui, tandis que Maxime tente une incursion discrète en territoire ennemi.
L’immersion est telle qu’on en oublierait presque que toute cette action ne se déroule pas réellement dans une machine flottant dans l’espace, mais plutôt sous les casques de réalité virtuelle (VR) portés par cinq jeunes hommes, qui piétinent depuis une demi-heure le sol blanc et noir d’un hangar d’environ 1 000 mètres carrés, lui-même perdu dans une zone industrielle du Val-d’Oise. Nous sommes dans la ville de Beauchamp, à l’intérieur d’une salle estampillée EVA, pour Esports Virtual Arenas.
« Ici, c’était un laser game qui a fait faillite avec le Covid », dis le Monde Bastien Mignon, le directeur de cet établissement qui propose à ses clients des jeux de tir vidéo (FPS, pour jeu de tir à la première personne) en VR. Ses propriétaires, qui possèdent également un parc de trampolines et une aire de jeux pour enfants situés à quelques centaines de mètres, ont été séduits il y a plusieurs années par le concept de la start-up française EVA et ont ouvert en franchise en 2021. C’était alors la toute première salle à proposer cette offre innovante.
Depuis, une trentaine d’établissements de l’enseigne ont ouvert en France et vingt-cinq autres sont prévus avant la fin de l’année. « Nous visons une centaine de salles pour l’ensemble du réseau français d’ici fin 2025 »explique Jean Mariotte, cofondateur et président d’EVA, dont le chiffre d’affaires s’élevait à 8,5 millions d’euros en 2023 (hors franchises). Depuis son lancement en 2018, la jeune société affiche de l’ambition : en plus de s’exporter, elle investit dans l’e-sport et prévoit de sortir un nouveau jeu dans l’espoir de s’ouvrir à un public plus large.
« Battle Pass » mensuel
La clientèle de l’EVA de Beauchamp, ouvert sept jours sur sept, est déjà assez variée, selon son gérant. « Le mercredi et le week-end, c’est assez familial mais il y a aussi des amis qui viennent jouer entre eux. »note Bastien Mignon. Les joueurs, dont la moyenne d’âge reste jeune, “environ 30 ans”je viens parfois ici à des occasions spécifiques. « Nous y fêtions nos anniversaires. »confie Tom, 18 ans et passionné par la licence Appel du devoirson front encore humide de sueur accumulée sous le casque VR.
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« Les gars, couvrez-moi pendant que je prends le point. »Thiago dit à ses coéquipiers. « Attention, il y en a un derrière le mur du fond ! »Tom répond avec empressement. Avant d’annoncer deux secondes plus tard : « Il m’a eu, je suis mort. » Au milieu d’un vaisseau spatial futuriste, deux factions rivales s’échangent des tirs nourris : l’une défend une zone qu’elle a conquise et l’autre attaque. Tout se passe très vite. Gabriel vise et tire, Thibaut trotte derrière lui, tandis que Maxime tente une incursion discrète en territoire ennemi.
L’immersion est telle qu’on en oublierait presque que toute cette action ne se déroule pas réellement dans une machine flottant dans l’espace, mais plutôt sous les casques de réalité virtuelle (VR) portés par cinq jeunes hommes, qui piétinent depuis une demi-heure le sol blanc et noir d’un hangar d’environ 1 000 mètres carrés, lui-même perdu dans une zone industrielle du Val-d’Oise. Nous sommes dans la ville de Beauchamp, à l’intérieur d’une salle estampillée EVA, pour Esports Virtual Arenas.
« Ici, c’était un laser game qui a fait faillite avec le Covid », dis le Monde Bastien Mignon, le directeur de cet établissement qui propose à ses clients des jeux de tir vidéo (FPS, pour jeu de tir à la première personne) en VR. Ses propriétaires, qui possèdent également un parc de trampolines et une aire de jeux pour enfants situés à quelques centaines de mètres, ont été séduits il y a plusieurs années par le concept de la start-up française EVA et ont ouvert en franchise en 2021. C’était alors la toute première salle à proposer cette offre innovante.
Depuis, une trentaine d’établissements de l’enseigne ont ouvert en France et vingt-cinq autres sont prévus avant la fin de l’année. « Nous visons une centaine de salles pour l’ensemble du réseau français d’ici fin 2025 »explique Jean Mariotte, cofondateur et président d’EVA, dont le chiffre d’affaires s’élevait à 8,5 millions d’euros en 2023 (hors franchises). Depuis son lancement en 2018, la jeune société affiche de l’ambition : en plus de s’exporter, elle investit dans l’e-sport et prévoit de sortir un nouveau jeu dans l’espoir de s’ouvrir à un public plus large.
« Battle Pass » mensuel
La clientèle de l’EVA de Beauchamp, ouvert sept jours sur sept, est déjà assez variée, selon son gérant. « Le mercredi et le week-end, c’est assez familial mais il y a aussi des amis qui viennent jouer entre eux. »note Bastien Mignon. Les joueurs, dont la moyenne d’âge reste jeune, “environ 30 ans”je viens parfois ici à des occasions spécifiques. « Nous y fêtions nos anniversaires. »confie Tom, 18 ans et passionné par la licence Appel du devoirson front encore humide de sueur accumulée sous le casque VR.
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