Le suspect « n’a pas tiré » avant de prendre la fuite

Ryan Wesley Routh, arrêté après avoir été repéré par des agents des services secrets dimanche 15 septembre en Floride à proximité de Donald Trump, n’a pas utilisé son arme contre l’ancien président américain, ont indiqué les autorités lors d’une conférence de presse lundi 16 septembre.

Ryan Wesley Routh, le suspect arrêté dans l’enquête sur la tentative d’assassinat présumée contre Donald Trump, “n’a pas tiré”, a déclaré lundi 16 septembre Ronald Rowe, directeur par intérim des services secrets, chargés de protéger les hautes personnalités politiques américaines.

Repéré par un agent des services secrets qui a ouvert le feu sur lui, “le suspect, qui n’avait aucune ligne de vue sur l’ancien président, a pris la fuite. Il n’a pas tiré”, a déclaré Ronald Rowe lors d’une conférence de presse à West Palm Beach, en Floride (sud-est).

Le suspect a été appréhendé après avoir été interpellé grâce à un témoin qui a identifié sa voiture.

Ryan Wesley Routh placé en détention

Routh a été présenté devant un juge et accusé de possession illégale d’une arme à feu en raison de son casier judiciaire et de possession d’une arme à feu dont le numéro de série avait été effacé. En plus de ces accusations, qui sont passibles de peines maximales de 15 ans et de cinq ans de prison, il devrait faire face à d’autres accusations à une date ultérieure.

Sa prochaine comparution devant le tribunal, concernant son maintien en détention, a été fixée au 23 septembre, et sa mise en examen officielle une semaine plus tard. Le procureur général Merrick Garland a déclaré que son bureau consacrerait « toutes les ressources disponibles » à l’enquête.

Lors de son interrogatoire, Ryan Wesley Routh a invoqué son droit à avoir un avocat, ont expliqué les autorités lors d’une conférence de presse. Les motivations de l’Américain pro-ukrainien de 58 ans restent pour l’instant inconnues.

Les services secrets « ont fait exactement ce qu’ils étaient censés faire »

Joe Biden a appelé lundi à “plus d’aide” pour les services secrets, la force de police d’élite chargée de protéger les personnalités politiques de premier plan, qui ont selon lui besoin de “plus de personnel”, appelant le Congrès à débloquer des ressources supplémentaires lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.

“La plus haute priorité est d’avoir des réponses pour comprendre comment le président Trump a pu subir de multiples tentatives d’assassinat”, a commenté le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, proche allié du milliardaire.

Donald Trump “n’est pas le président en exercice. S’il l’était, nous aurions entièrement encerclé le terrain de golf (où il se trouvait dimanche, ndlr). Mais comme il ne l’est pas, la sécurité se limite aux endroits choisis par les services secrets” qui “ont fait exactement ce qu’ils devaient faire”, a expliqué dimanche le shérif du comté de Palm Beach (Floride), Ric Bradshaw.