“Ne pas l’aborder – alors que d’autres pays le pratiquent déjà – serait même une erreur”, a ajouté Olivier Darbois, président du syndicat Ekhoscènes (ex-Prodiss), fraîchement réélu.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
La tarification dynamique, qui ajuste le coût des places de concert en fonction de la demande au risque d’une flambée des prix, “ne doit en aucun cas être tabou“, selon le syndicat Ekhoscenes, porte-parole des entrepreneurs privés du spectacle vivant.
“Ouvrir une discussion sur la tarification dynamique ne doit en aucun cas être un tabou : la question mérite d’être étudiée, loin des caricatures et des polémiques stériles“, a déclaré Olivier Darbois, président d’Ekhoscenes (ex-Prodiss), après sa réélection mardi 1er octobre 2024 pour un troisième mandat à la tête de ce syndicat qui compte plus de 500 entreprises adhérentes.
Généralisée dans d’autres secteurs, comme l’achat de billets d’avion, la tarification dynamique consiste à ajuster en temps réel le prix de vente à la demande du consommateur : plus celle-ci est forte pour un produit donné, plus le prix est bas. augmenter. Cette pratique a suscité la colère de milliers de fans du groupe britannique Oasis, qui ont annoncé fin août leur reformation et une tournée : certains billets initialement tarifés autour de 150 livres (179 euros) étaient ainsi proposés à plus de 350 livres (419 euros). euros). ).
Restés bredouille après une longue attente sur les plateformes de vente comme Ticketmaster UK, plusieurs centaines de consommateurs ont déposé plainte auprès du régulateur britannique de la publicité. “Nous connaissons notre territoire, les pratiques culturelles des Français, et nous sommes capables de réaliser des produits sur mesure en fonction de nos publics.“, a assuré Olivier Darbois, convaincu qu’un “culture accessible“c’est possible sans”tout encadrer“. Comme lui, les défenseurs de ce système d’optimisation des prix soutiennent qu’il permet de lutter contre le marché noir.
Par ailleurs, concernant le spectacle vivant, Olivier Darbois a appelé son syndicat à «se saisir de la question de la censure, alors qu’on voit surgir ici et là une censure d’un autre temps et une haine dangereuse et délétère“, ajoutant que “liberté de création (…) ne sera jamais négociable“.
Début septembre, le vice-président (théâtre) d’Ekhoscenes mettait en garde contre une tendance “des programmateurs guidés par leurs élus locaux qui préfèrent éviter de monter des émissions à sujets sociétaux, malgré le succès public et critique“.
Un collectif de salariés des compagnies programmées au Théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), soutenu par le spectacle CGT, a notamment appelé le 27 septembre à se mobiliser pour «sauvegarde“de cet endroit après”pressions» que défend la mairie du RN (Rassemblement National).