La marine à voile fait-elle son grand retour ? Les projets éoliens de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre qui se concrétisent dans le transport maritime sont innombrables. A ce stade, note Pierre Marty, chercheur au Laboratoire de recherche en hydrodynamique, énergie et environnement atmosphérique à Nantes, « les seuls bateaux véritablement décarbonés sont les voiliers, mais ils représentent une infime partie du secteur ».
Des initiatives surgissent partout. Au nord de la Bretagne, le chocolatier Grain de Sail vient de créer une liaison transatlantique avec un cargo à voile de 52 mètres de long, parti le 15 mars de Saint-Malo, en direction de New York. A Concarneau (Finistère), la société Towt achève la construction d’un voilier cargo de 80 mètres, leAnémos, qui sera lancé cette année pour transporter du fret à l’aide de palettes et non plus de conteneurs. Quatre autres bateaux de ce type sont en commande. L’entreprise Vela-Sail for Goods, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), met la dernière main, quant à elle, à un trimaran cargo de 65 mètres. À partir de 2025, elle proposera du fret entre l’Europe et les États-Unis, également avec des palettes.
Dans certains cas, les voiles sont rigides, comme celles du cargo de 89 mètres de la coopérative marseillaise Windcoop, dirigée par Nils Joyeux, l’inventeur du Canopée, le bateau à huit voiles rectangulaires utilisé depuis novembre 2023 pour transporter des pièces de la fusée Ariane-6 vers la Guyane. Le bateau Windcoop est doté de deux mâts et fera la navette entre Marseille et Madagascar avec 1 400 tonnes de fret à son bord.
Autre exemple de voile rigide, fabriquée à partir de panneaux composites pliants par les Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, haut lieu de la construction navale française, et actuellement en cours d’installation sur un bâtiment de 136 mètres appartenant à l’armateur Neoline, avec deux mâts inclinables. . Le même dispositif équipera prochainement un navire de croisière de luxe du groupe Accor, de trois gréements associés à une propulsion hybride au gaz naturel liquéfié.
D’autres idées encore plus originales prennent forme. Inspirée du parapente, la start-up Michelin Wisamo à Nantes a inventé une aile gonflable capable de s’élever et de s’abaisser autour d’un mât télescopique, grâce à des ventilateurs basse pression. Il est destiné aux porte-conteneurs, vraquiers, rouliers et pétroliers, comme moyen de propulsion supplémentaire au moteur thermique. L’entreprise Beyond the Sea, dans le bassin d’Arcachon, teste une aile de kitesurf, sorte de cerf-volant de 400 mètres carrés, qui permettrait de remorquer de gros bateaux pour y réduire la consommation de carburant également.
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