Le village de Mazan secoué par un procès pour viol

D’un côté, il y a l’inaudible, le récit terrible des viols subis par Gisèle P. depuis dix ans au domicile conjugal de Mazan. De l’autre côté, il y a les habitants de ce village du Vaucluse qui vivent au rythme du “procès des viols de Mazan”, qui s’est ouvert ce lundi 2 septembre devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, et de la presse.

Les procès font la une des journaux, et certains sont plus agaçants que d’autres. Mazan devient parfois le « village des violeurs ». Un surnom qui dérange certains habitants.

“On n’est pas trop fiers. On n’est pas des violeurs. Il n’y a pas que des violeurs à Mazan”, confie à BFMTV Marie, une habitante du village. Son amie Clara, avec qui elle est assise au café, ajoute : “et puis, avec tous les violeurs qu’il y a eu, ça ne concerne pas que Mazan. Il y en a eu partout en France dans cette histoire aussi”. Et d’ajouter : “il ne faut pas tuer le village de Mazan”.

« Peut-être notre voisin, notre ami »

Selon Louis Bonnet, le maire du village, une certaine méfiance s’est installée parmi les habitants depuis le début du procès. « Ce qui est le plus inquiétant pour nous, au niveau du village, c’est de savoir qu’il y en a dix ou vingt qui n’ont pas été identifiés », explique-t-il.

« Cela veut dire que nous pouvons croiser ces gens dans la rue sans le savoir. Ce peut être notre voisin, notre ami, l’artisan qui vient chez nous. Ce peut être le commerçant que nous croisons tous les jours », a poursuivi le maire.

Dans cette affaire, sur les 83 hommes identifiés, 53 ont été identifiés et placés en garde à vue lors des différentes vagues d’interpellations. Depuis lundi, 51 accusés ont été jugés devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, dont le mari de Gisèle P.

Dans cette ambiance, certains commerçants sont un peu inquiets, comme Evan Tuvignon, propriétaire d’une rôtisserie dans le village.

« Se faire connaître autrement »

« Ce n’est pas forcément une bonne publicité à l’échelle nationale. C’est à nous, commerçants, de redorer notre blason, d’être irréprochables quand nous accueillons les touristes », estime-t-il. « Mais nous aurions certainement aimé nous faire connaître autrement. »

Ce jeudi 5 septembre, Gisèle P. s’exprimera devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse. C’est la première fois qu’elle s’exprime dans ce procès qu’elle a souhaité public.

Article original publié sur BFMTV.com

Anna

À chaque coup de stylo, créez des histoires captivantes. Découvrez des vérités cachées à la fois. 📝 🔍

Recent Posts

grève générale illimitée à l’Université de Brazzaville

Depuis le 1er octobre, les enseignants et tous les travailleurs de l'Université Marien-Ngouabi de Brazzaville sont en grève générale illimitée…

2 minutes ago

privé de Dembélé et plombé par Donnarumma, Paris fait un mauvais coup dans la course au top 8 de la Ligue des champions

Trop fébrile en défense et quasi inexistant en attaque, le Paris Saint-Germain a concédé une nette défaite contre Arsenal (2-0)…

4 minutes ago

7 octobre, un an de guerre

Comment parler d’une guerre dont on ne voit plus la fin ? Le 7 octobre 2023, plus de 1 200 personnes…

7 minutes ago

“C’était quand même le grand méchant flou”, réagit Sébastien Chenu, député RN du Nord, vice-président du RN

"Michel Barnier a cherché à nous endormir, à zigzaguer entre les lignes rouges définies par les différents groupes politiques et…

8 minutes ago

Que change une augmentation anticipée de 2 % du salaire minimum ?

Michel Barnier annonce une augmentation de 2% du Smic à partir du 1er novembre. Une anticipation de la revalorisation légale…

9 minutes ago

le travail rémunéré d’Arteta, Donnarumma exposé, Luis Enrique irritant… Favoris et scratchs

DÉCRYPTION – Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a plu... et déplu à notre envoyé spécial à Londres mardi…

11 minutes ago