A quel point l’eau du robinet est-elle polluée par les PFAS ? A compter du 1er janvier 2026, ce sera obligatoire : les collectivités devront tester l’eau du robinet, pour vérifier la présence ou non de polluants éternels, aussi connus sous l’acronyme PFAS. Mais pourquoi attendre ?, s’est interrogée la cellule investigation de Radio France. En partenariat avec France Bleu, nos confrères ont donc fait tester des échantillons d’eau du robinet, prélevés dans les communes où sont implantées les 44 radios locales. Les tests ont été réalisés en deux temps, précise franceinfo, entre mi-avril et début juin 2024. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire lanesco, agréé pour l’analyse des PFAS.
« Nos journalistes ont identifié des lieux possibles, ont prélevé des échantillons et les ont restitués dans les règles. Il s’agit d’un véritable travail d’enquête et pas seulement celui d’un technicien de laboratoire. »explique Matthieu Mondoloni, directeur de l’information de la chaîne France Bleu. Et au final, mSur 89 échantillons d’eau du robinet, 43% contiennent des PFAS. Pire, 27 échantillons révèlent des PFAS interdits ou classés cancérigènes, dont cinq à des niveaux inquiétants : à Auxerre (Yonne), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), Saint-Vit (Doubs), Déols (Indre) et Lille.
Un polluant cancérigène et un autre interdit
Rien de rassurant. France Bleu Nord précise que neuf polluants éternels ont été détectés dans l’échantillon d’eau du robinet prélevé à Lille, parmi lesquels un est considéré comme cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer, et un autre probablement cancérigène par le même organisme. Par ailleurs, l’eau du robinet de Lille contient également un PFAS normalement interdit en raison de sa toxicité sur la thyroïde et la fertilité.
Une étude récente de Veolia, indiquait le 4 septembre 2024, avoir également détecté une vingtaine de points problématiques dans l’eau potable en France, sans en dire plus, mais le groupe qui gère 2 400 points de production d’eau potable pour plus d’un tiers de la population française a néanmoins annoncé qu’il investissait dans un “système de solutions avancées”.
Dans ses conclusions, l’enquête de la cellule investigation de Radio France rappelle que les PFAS, qui présentent des risques pour la santé et l’environnement, ont été identifiés depuis le début des années 2000. Depuis, un plan d’action ministériel est entré en vigueur et un projet de loi a même été débattu en 2024 pour interdire l’utilisation de ces molécules dès 2025, sauf pour les usages considérés comme essentiels (prothèses, batteries de véhicules électriques…) et les ustensiles de cuisine. Sauf que la navette parlementaire entre l’Assemblée et le Sénat a été interrompue, avec la dissolution de l’Assemblée nationale.
A quel point l’eau du robinet est-elle polluée par les PFAS ? A compter du 1er janvier 2026, ce sera obligatoire : les collectivités devront tester l’eau du robinet, pour vérifier la présence ou non de polluants éternels, aussi connus sous l’acronyme PFAS. Mais pourquoi attendre ?, s’est interrogée la cellule investigation de Radio France. En partenariat avec France Bleu, nos confrères ont donc fait tester des échantillons d’eau du robinet, prélevés dans les communes où sont implantées les 44 radios locales. Les tests ont été réalisés en deux temps, précise franceinfo, entre mi-avril et début juin 2024. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire lanesco, agréé pour l’analyse des PFAS.
« Nos journalistes ont identifié des lieux possibles, ont prélevé des échantillons et les ont restitués dans les règles. Il s’agit d’un véritable travail d’enquête et pas seulement celui d’un technicien de laboratoire. »explique Matthieu Mondoloni, directeur de l’information de la chaîne France Bleu. Et au final, mSur 89 échantillons d’eau du robinet, 43% contiennent des PFAS. Pire, 27 échantillons révèlent des PFAS interdits ou classés cancérigènes, dont cinq à des niveaux inquiétants : à Auxerre (Yonne), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), Saint-Vit (Doubs), Déols (Indre) et Lille.
Un polluant cancérigène et un autre interdit
Rien de rassurant. France Bleu Nord précise que neuf polluants éternels ont été détectés dans l’échantillon d’eau du robinet prélevé à Lille, parmi lesquels un est considéré comme cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer, et un autre probablement cancérigène par le même organisme. Par ailleurs, l’eau du robinet de Lille contient également un PFAS normalement interdit en raison de sa toxicité sur la thyroïde et la fertilité.
Une étude récente de Veolia, indiquait le 4 septembre 2024, avoir également détecté une vingtaine de points problématiques dans l’eau potable en France, sans en dire plus, mais le groupe qui gère 2 400 points de production d’eau potable pour plus d’un tiers de la population française a néanmoins annoncé qu’il investissait dans un “système de solutions avancées”.
Dans ses conclusions, l’enquête de la cellule investigation de Radio France rappelle que les PFAS, qui présentent des risques pour la santé et l’environnement, ont été identifiés depuis le début des années 2000. Depuis, un plan d’action ministériel est entré en vigueur et un projet de loi a même été débattu en 2024 pour interdire l’utilisation de ces molécules dès 2025, sauf pour les usages considérés comme essentiels (prothèses, batteries de véhicules électriques…) et les ustensiles de cuisine. Sauf que la navette parlementaire entre l’Assemblée et le Sénat a été interrompue, avec la dissolution de l’Assemblée nationale.