Les pressions sur les prix dans la zone de la monnaie unique restent fortes, selon Christine Lagarde
La croissance dans la zone euro s’est presque arrêtée au début de 2023 à la suite de la hausse des coûts de l’énergie et des goulots d’étranglement de l’approvisionnement, a rapporté la BCE.
« Les dernières données disponibles suggèrent que les indicateurs de pressions inflationnistes sous-jacentes restent élevés et, bien que certains montrent des signes de modération, il n’y a aucune preuve claire que l’inflation sous-jacente ait atteint un pic », La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré lundi aux législateurs européens à Bruxelles.
La demande intérieure, en particulier la consommation, et la confiance des entreprises et des consommateurs, dans l’ensemble du bloc monétaire des 20 membres, restent faibles, selon Lagarde. Le secteur manufacturier est toujours aux prises avec un arriéré de commandes, mais ses perspectives se détériorent, a-t-elle averti. Le secteur des services est resté résilient, principalement en raison de la réouverture de l’économie après la pandémie.
L’inflation dans la zone euro a diminué à 6,1 % en mai, en légère baisse par rapport aux 7,0 % d’avril. L’inflation des prix alimentaires reste élevée mais diminue et s’est établie à 12,5% en mai, contre 13,5% en avril, a-t-elle déclaré. L’inflation hors énergie et produits alimentaires a reculé à 5,3 % en mai contre 5,6 % en avril.
« Les pressions à la hausse sur l’inflation globale et sous-jacente proviennent toujours de la répercussion des augmentations passées des coûts de l’énergie et des goulots d’étranglement de l’offre, qui devraient néanmoins s’estomper progressivement », a noté le chef de la BCE.
Selon Lagarde, les pressions salariales se sont encore renforcées alors que les employés cherchent à récupérer une partie du pouvoir d’achat qu’ils ont perdu en raison de la forte inflation.
La hausse des prix alimentaires continue de peser sur les ménages à faible revenu en particulier, a déclaré Lagarde, ajoutant que la BCE est « pleinement engagé dans la lutte contre l’inflation » pour atteindre son objectif de 2 %. Elle a indiqué que lors de sa prochaine réunion politique, la BCE augmenterait ses trois taux directeurs de 25 points de base en réponse aux pressions inflationnistes.
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