L’économie française a fait plutôt mieux que prévu en début d’année : alors que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s’attendait à un premier trimestre atone, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,2% sur cette période, selon données publiées mardi 30 avril. Ce chiffre « reflète la solidité de l’économie »a immédiatement réagi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui table sur une croissance de 1% en 2024.
Un objectif qui n’est pas irréaliste au vu des données publiées mardi : l’objectif de croissance – chiffre qui serait atteint en fin d’année si les trois prochains trimestres étaient atones – s’élève déjà à 0,5%, précise Nicolas Carnot. , directeur des études et synthèses économiques à l’Insee. La Banque de France, qui prévoit une croissance en légère baisse de 0,8% pour l’année, juge que ce chiffre de 0,2% est ” cohérent ” avec sa prédiction.
Principal levier de l’activité, puisqu’elle représente la moitié du PIB, la consommation des ménages montre des signes de tremblement : elle a augmenté de 0,4% entre janvier et mars, un changement de tendance après deux années d’atonie. Le ralentissement des prix n’y est sans doute pas étranger : en avril, l’inflation s’est élevée à 2,2%, contre 5,9% en avril 2023, indique également l’Insee. Les prix alimentaires, en particulier, ont connu un net ralentissement : les hausses à deux chiffres de 2023 sont désormais derrière nous – sur un an, la hausse n’est que de 1,2 %. Les produits frais, notamment, connaissent même une baisse de 0,7%. Ce sont désormais les prix de l’énergie (+3,8%) et des services (+3%) qui ont le plus augmenté sur douze mois.
En conséquence, la consommation alimentaire a augmenté de 0,5% au premier trimestre, après avoir plongé de 4,8% en 2023. Les achats de biens manufacturés restent plus raisonnables (+0,1%) et surtout, les achats importants comme ceux d’automobiles sont en baisse. 3,5%. Une baisse sans doute liée aux promotions de fin d’année et à la fin des primes écologiques, qui avaient incité aux achats d’opportunité fin 2023. La consommation de services (+0,7%) est bien orientée, notamment l’hébergement-restauration, en hausse de 1,5% par rapport à 2023. les trois premiers mois de l’année, et les services de transport de 2,1%.
Au deuxième trimestre, des baisses significatives des prix de certains produits manufacturés pourraient donner un coup de fouet supplémentaire à la consommation, d’autant que le volume de l’épargne française reste particulièrement élevé. « C’est là que nous avons le plus de potentiel de rebond », rappelle Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. D’autant que le pouvoir d’achat, dans le même temps, devrait retrouver un certain dynamisme, grâce à la revalorisation des retraites et prestations sociales intervenue en début d’année, et à des hausses de salaires qui devraient dépasser l’inflation courant 2024.
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