Categories: L'actualité sportive

Léo Barré, un Titi face aux Toulousains (et Ramos)

Le jeune Parisien, remplaçant au coup d’envoi, n’a aucun complexe avant le choc entre le Stade Toulousain et le Stade Français ce dimanche soir.

Evidemment, la concentration l’agace. A 21 ans, le prometteur arrière du Stade Français, Léo Barré, a honoré ses premières sélections lors du dernier Tournoi des Six Nations. Avec talent, sa prestation face à l’Angleterre ayant même marqué les esprits. A l’arrière du XV de France. Remplaçant Thomas Ramos, l’habituel titulaire du poste, remplacé dès l’ouverture pour compenser les forfaits de Romain Ntamack puis Matthieu Jalibert.

Il est donc tentant d’opposer les deux chiffres 15. Le Toulousain de 28 ans, 36 sélections et buteur officiel des Bleus, d’un côté ; le Parisien, 2 sélections et l’avenir devant lui, de l’autre. Lequel, en début de semaine, répondait laconiquement (c’est le moins que l’on puisse dire) à une question sur cette rivalité en devenir. Son modèle pourrait-il être trouvé dans la Ville rose, lui a-t-on demandé. « J’ai toujours été fan du jeu toulousain mais disons que j’ai grandi davantage avec les références franciliennes. Au vu de tous les grands latéraux qui ont joué au Stade Français, il n’est pas nécessaire d’aller chercher ailleurs. Disons que je peux être un peu comme Ramos car nous sommes tous les deux polyvalents (arrière et ouvre-porte). Mais j’ai imbibé d’autres joueurs… »


« Les Toulousains produisent un jeu assez exceptionnel. Mais nous sommes prêts à rivaliser avec ce genre d’équipes. A nous de montrer ce que nous avons dans le ventre”

Léo Barre

Il évita donc soigneusement de faire monter la sauce. N’en rajoutez pas avant ce Classique au sommet entre le Stade Toulousain et le Stade Français, respectivement 2e et leader du Top 14. Une hiérarchie qui s’inverserait si le finaliste de la Champions Cup l’emportait ce dimanche soir à l’issue des 23e jour de la saison régulière. Presque une obligation pour les hommes d’Ugo Mola, qui feraient un grand pas vers une qualification directe pour les demi-finales du Top 14. Et pourraient ainsi se concentrer pleinement sur l’immense rendez-vous à venir, le 25 mai à Londres, face aux Province irlandaise du Leinster (16 participations en finale et neuf couronnes cumulées, mais une première dans le dernier acte de la Champions Cup…).

Les Parisiens n’ont pas ces contraintes, eux qui ont rapidement abandonné la compétition supranationale pour se concentrer sur le championnat et ce bouclier de Brennus qu’ils n’ont plus levé depuis 2015. Ce choc au sommet constitue pour eux un galop d’épreuve, une répétition générale, un mois avant les matchs tendus de la phase finale. Le gagner leur permettrait de gagner un peu plus de confiance. Et d’envoyer un signal fort à la concurrence en renforçant leurs ambitions. « Les Toulousains produisent un jeu assez exceptionnel. Mais nous sommes prêts à rivaliser avec ce genre d’équipes. A nous de montrer ce que nous avons dans le ventre”pose un Léo Barré décomplexé, qui débutera ce choc sur le banc.

Le Stade Français invaincu contre Toulouse depuis février 2021 !

Leader du Top 14 depuis la 14e journée, le Stade Français se sait attendu. Parce que « le Capitole contre la capitale » est devenu l’OM-PSG du ballon ovale depuis les années Guazzini. Et que les Parisiens seront reçus comme il se doit par les Toulousains et leur public qui n’ont pas oublié les récentes vexations infligées par leur bête noire. Paris n’a perdu qu’une seule des huit dernières confrontations (en janvier 2021) et se présente à Ernest-Wallon avec une invincibilité de cinq matches (3 victoires à domicile, 1 victoire et 1 nul à Toulouse). ..

La dernière en date, en décembre dernier à Jean-Bouin, a vu… Léo Barré inscrire deux essais pour les champions de France. Une performance qu’il n’a pas oubliée : « Ce doublé m’a permis de prendre beaucoup de confiance, c’est vrai. Cette victoire a été un tournant pour mes initiatives, elles ont payé ce soir-là. Pour un nouveau succès 27-12.

De quoi remonter un peu plus le moral de l’adversaire ? « Je pense que Toulouse va bien nous recevoir »confirme avec le sourire l’arrière 100% francilien (né à Chesney, formé à Versailles – club où évoluaient son père, son grand-père et son arrière-grand-père -, passé par Massy et le pôle Espoirs du lycée Lakanal à Sceaux, avant de rejoindre le Stade Français Paris). « Je m’attends à une ambiance chaleureuse. Au milieu d’un public qui va nous être hostile, ça va être un grand chaudron !” L’endroit idéal pour confirmer qu’il incarne la succession de l’arrière-garde.

Fleur

Créez des histoires captivantes à chaque coup de stylo. Découvrir des vérités cachées, un article à la fois. 📝🔍

Recent Posts

FC Barcelone. Courtois et Ancelotti envoient un message de soutien à Ter Stegen après sa blessure

Le gardien du Barça Marc-André Ter Stegen a reçu un message de soutien de la part de son homologue du…

3 minutes ago

Samy Naceri annonce être sobre depuis « 10 ans »

SAmy Naceri est un homme nouveau. C'est ce qu'a déclaré l'acteur de 63 ans dans une interview pour la sortie…

5 minutes ago

« Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été » maire et ministre, a déclaré Gérald Darmanin lors de la passation de pouvoir

"Si je m'étais appelé Moussa Darmanin, je n'aurais pas été" maire et ministre, a déclaré le désormais ancien ministre de…

7 minutes ago

Royaume des pierres et des fruits – Partie 1

Pour faire une pause dans mon quotidien « citadin » à Leh, je pars me balader dans la luxuriante vallée…

9 minutes ago

Violette Spillebout, pressentie pour rejoindre l’exécutif, regrette les “coups bas”

Publié 23/09/2024 13:44 Mis à jour 23/09/2024 13:46 Durée de la vidéo : 12 min Gouvernement de Michel Banier :…

10 minutes ago

La fracture d’une bergère est reconnue comme accident du travail après un an de procédure

Un troupeau de moutons près du col du Glandon dans les Alpes françaises le 21 août 2018. JEFF PACHOUD /…

12 minutes ago