Les agents de sécurité de la RATP préparent les JO

Une centaine d’équipes, d’au moins trois agents chacune, seront déployées chaque jour, soit 25 % d’effectifs en plus qu’un été normal.

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La formation pour intégrer le GSPR RATP dure au total 15 semaines.  (RAPHAËL EBNSTEIN / RADIOFRANCE)

Dans ce centre de formation de la RATP à la façade anonyme, au nord de Paris, une trentaine de stagiaires se forment depuis près de deux mois pour intégrer le GPSR, la police interne de la RATP. Ils perfectionnent leurs compétences dans une maquette grandeur nature qui recrée l’intérieur d’un bus et d’un métro et pratiquent la gestion des conflits et les arrestations.

« Le fait d’arriver en bleu et de dire ‘Monsieur, c’est la sécurité RATP, stop !’, si ça suffisait, la formation durerait une semaine et on aurait fini », explique Marc Lajus, le directeur du centre.

Le stage, qui dure au total 15 semaines, n’est pas que ludique pour Maxime Freyche, ancien agent de terrain devenu formateur depuis deux ans : « Pourquoi exiger une formation ? Parce que nous avons une partie théorique et une partie pratique/théorique, avec beaucoup de contenu, notamment sur le cadre juridique, il explique. Légalement, c’est assez lourd. L’idée est de préparer au mieux les stagiaires à répondre à toutes sortes de situations de terrain. »

La formation pour intégrer le GSPR RATP dure au total 15 semaines.  (RAPHAËL EBNSTEIN / RADIOFRANCE)

La sélection des candidats est rigoureuse. Il n’y en a qu’un admis à la formation pour 70 candidatures déposées. Il faut déjà être en bonne condition physique pour supporter des séances de sport assez intenses selon Yasar, l’un des stagiaires, ancien agent de sécurité de l’aéroport. « En l’occurrence du cardio, du renforcement musculaire, il énumère. Pour moi, un agent GPC est un athlète hybride. Il peut tout faire physiquement et mentalement.

La formation doit se terminer le 5 juillet. Pouvoir travailler pendant les JO motive de nombreux stagiaires malgré les défis que cela représente, comme Géraldina, 32 ans, ancienne salariée dans le secteur commercial. « On est très excités, mais aussi, on ne va pas se mentir, ça fait un peu peur quand même parce qu’on va vraiment avoir un flux énorme de voyageurs », elle anticipe. Mais nous sommes là. La formation, c’est pour nous préparer, pour être sur le terrain. Je suis ravi. »

Didier Robidoux, directeur de la sécurité à la RATP, tente également de relativiser la pression ; il n’anticipe pas de difficultés particulières liées aux Jeux Olympiques. « C’est le même travail au quotidien, sauf que nous aurons une attention particulière au volume de visiteurs étrangers. Nous devrons répondre à leurs instructions.

Les effectifs seront positionnés à proximité des principaux sites de compétition et dans les stations de métro et RER a priori les plus fréquentées, comme La Défense ou Châtelet les Halles.