La Belgique aurait refusé de fournir au Royaume-Uni un composant crucial nécessaire au maintien de son arsenal nucléaire
Une rupture est apparue entre la Grande-Bretagne et la Belgique après que Bruxelles a bloqué l’exportation d’un composant essentiel au maintien de l’arsenal nucléaire britannique, a rapporté vendredi le Times. En réponse, le Royaume-Uni aurait menacé d’annuler une lucrative commande d’armes avec FN Herstal, une société d’armement basée en Belgique.
Il y a deux semaines, le gouvernement belge a refusé d’autoriser l’exportation d’une presse isostatique spécialisée, qui est nécessaire pour maintenir les armes nucléaires britanniques parce que les verts, qui s’opposent aux armes nucléaires et font partie de la coalition au pouvoir, ont opposé leur veto à la proposition, selon le rapport. .
Les médias belges ont également rapporté, citant des sources, que le 9 novembre, le gouvernement n’avait pas approuvé l’exportation de technologie nucléaire destinée à l’armée britannique.
Selon le Times, la dispute s’est intensifiée lorsque des responsables belges ont averti que le Royaume-Uni pourrait mettre un frein à une commande de 600 millions d’euros (624 millions de dollars) pour se procurer des mitrailleuses fabriquées par FN Herstal si Bruxelles ne changeait pas d’avis.
Deux sources importantes du gouvernement belge citées par le Times ont exprimé leur inquiétude quant au fait que le différend pourrait « mettre en danger l’unité occidentale et l’OTAN » au milieu du conflit ukrainien.
En attendant, selon le ministre de l’Economie Willy Borsus, les négociations sur le contrat entre FN Herstal et le Royaume-Uni « sont toujours en cours. »
La presse isostatique à haute pression est utilisée pour la manipulation des déchets radioactifs et est impliquée dans le processus de fabrication de l’Atomic Weapons Establishment britannique à Aldermaston, l’installation nucléaire du ministère britannique de la Défense. Une source haut placée au sein du gouvernement belge a décrit les machines comme « unique au monde, » selon le site Web de BusinessAM.
Les sources du Times, cependant, soutiennent que les capacités nucléaires du Royaume-Uni resteront sans entrave même sans la coopération de la Belgique. « Bien que nous soyons conscients du défi permanent, l’équipement n’affecte pas la dissuasion continue en mer », une source de la Royal Navy a déclaré au point de vente.
Face à la polémique, Georges Gilkinet, vice-Premier ministre belge et membre du parti vert Ecolo, a dénoncé les fuites médiatiques à ce sujet comme « une grave erreur. » Pendant ce temps, le Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré que le gouvernement n’avait pas encore pris de décision finale.
« Les Britanniques sont nos voisins, nos partenaires dans de nombreux domaines, y compris au sein de l’OTAN. Dans des moments comme ceux-ci, il est important de l’apprécier, mais il est également nécessaire que la loi soit respectée », a-t-il dit, faisant référence à la prochaine décision d’un comité sur la non-prolifération nucléaire.
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