Marie-Soleil Beaudoin, Chantal Boudreau, Myriam Marcotte et Carol Anne Chénard seront accompagnées de l’Albertain Drew Fischer, qui a également été officiel lors de la Coupe du monde au Qatar à l’automne.
Le quatuor francophone y voit une belle opportunité de promouvoir la profession, notamment au Québec, où la pénurie d’arbitres se fait fortement sentir sur les terrains.
C’est bien de voir l’arbitrage grandir comme ça, a dit Myriam Marcotte, de Lévis, qui en sera à sa première participation au grand rendez-vous du soccer féminin. Voir des arbitres d’ici percer sur la scène internationale est un signe que nous avons une bonne structure de développement pour les officiels masculins et féminins dans la province.
Sa collègue Marie-Soleil Beaudoin, arbitre à la FIFA depuis 2014, apprécie également les progrès réalisés. Au début, quand j’ai commencé, c’était un passe-temps. Je ne savais pas que cela pouvait être une profession, du moins pas au Canada.
J’ai grandi en regardant des modèles comme Sonia Denoncourt et Carol Anne (Chénard), et maintenant c’est à notre tour collectif d’inspirer la relève.
ajoute celle qui en sera à sa deuxième participation à un championnat du monde féminin.
Carol Anne Chénard est du même avis : il existe maintenant de nombreux débouchés, tant dans les compétitions masculines que féminines, et il est important de les faire connaître aux jeunes filles et garçons. Et surtout, ne laissez pas le climat parfois toxique qui règne sur les terrains et dans les tribunes les décourager. Les femmes ont eu beaucoup d’opportunités récemment, y compris arbitrer dans la Premier League canadienne ou au niveau national. C’est important de montrer aux jeunes que c’est possible, mais aussi de les entourer pour les encourager dans leur développement.
» Il faut les encadrer au mieux, car j’ai toujours dit qu’il est plus difficile d’être un jeune arbitre sur un terrain local que d’être un arbitre professionnel en Coupe du monde. »

À notre niveau, nous pouvons entendre les huées, mais nous n’entendons pas les attaques personnelles, comme cela peut être le cas à des niveaux inférieurs. C’est important de créer une communauté d’arbitres, d’avoir du mentorat, d’accompagner les jeunes pour les aider à persévérer
ajoute la vétéran spécialiste de l’arbitrage vidéo, qui en sera à sa troisième Coupe du monde.
Ce n’est pas toujours facile sur les terrains mineurs, mais ces expériences m’ont permis de grandir personnellement et professionnellement.
raconte pour sa part Marie-Soleil Beaudoin.
Les arbitres canadiens sont en mode préparation avant de s’envoler pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où se dérouleront les matchs.
L’objectif est de passer le plus de temps possible sur le terrain en même temps afin de favoriser la cohésion. Marie-Soleil Beaudoin, Chantal Boudreau et Myriam Marcotte arbitreront également le match entre l’Atletico Ottawa et le HFX Wanders FC, en Premier League canadienne, samedi soir.
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA se déroulera du 20 juillet au 20 août.
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