Les effets de la crise climatique inquiètent les banques, mais pas suffisamment pour les inciter à prendre des mesures pour protéger efficacement leurs propres opérations et celles de leurs clients, selon un rapport publié par Climate X, une société spécialisée dans l’analyse de données sur les risques climatiques, qui est relayé Bloomberg.
Selon l’étude intitulée « Top 50 Banks in the World Tackling Adaptation 2024 », 80 % des banques considérées collectent et analysent des données à partir desquelles elles tentent réellement d’élaborer des scénarios de risques potentiels, « mais moins de la moitié d’entre eux franchissent l’étape suivante en s’engageant auprès des clients présentant des profils à risque ou en ajustant leur financement », relief L’actualité.
Le rapport Climate X classe 50 des plus grandes banques commerciales du monde en fonction de leurs stratégies d’adaptation au changement climatique, évaluées à l’aide de 17 indicateurs. Sur les 50 institutions financières évaluées, seules sept répondent à plus de la moitié des critères et aucune ne les remplit tous. Parmi les banques les moins bien notées : Japan Post Bank, Morgan Stanley, Goldman Sachs et US Bancorp.
Financement très insuffisant
Le rapport Climate X met en évidence certaines disparités régionales, les banques européennes semblant les mieux préparées à s’adapter au changement climatique, tandis que les banques américaines et australiennes sont à la traîne. Mais il semble que la majorité des grandes banques « ne sont pas en mesure de prouver qu’ils mettent en œuvre des stratégies efficaces pour soutenir les communautés et les entreprises touchées par les catastrophes liées au climat. »
Axel van Trotsenburg, directeur général de la Banque mondiale, avait déjà attiré l’attention en juin sur l’insuffisance des fonds consacrés à l’adaptation au changement climatique, rappelle Bloombergdéclarant notamment :
« Nous savons tous que le financement de l’adaptation ne représente aujourd’hui qu’une fraction de ce qui est nécessaire et qu’une part trop importante de ce financement servira à corriger des erreurs qui n’auraient pas dû être commises. »
(…) En savoir plus sur Courrier international