les blessés aux yeux des manifestations de 2019, en grande difficulté, réclament aide et justice

Au Chili, plus de quatre ans se sont écoulés depuis la crise sociale qui a éclaté en octobre 2019 et où la population réclamait de meilleures conditions de vie. De grandes manifestations ont duré plusieurs semaines dans tout le pays et les excès ont donné lieu à de violents affrontements avec la police. Trente-quatre personnes sont mortes et, selon l’Institut national des droits de l’homme, plus de 3 500 civils ont été blessés, même si ce chiffre serait en réalité plus élevé. Et parmi les victimes, des centaines de personnes ont subi des traumatismes oculaires causés principalement par des tirs de flashball. Ces aveugles, symbole de la violence parfois extrême des carabiniers, se sentent aujourd’hui bien seuls, complètement abandonnés par l’État chilien.

de notre correspondant à Santiago,

Au Chili, plus de 450 personnes ont perdu partiellement ou totalement la vue en l’espace de quelques semaines lors de ces manifestations.

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Un chiffre sans précédent, comme l’explique Patricio Bustamante, professeur à la Faculté de médecine de l’Université du Chili. ” Il y a eu quelques comparaisons avec le conflit entre Israël et les Palestiniens, mais il n’y a pas d’autres cas dans la littérature scientifique avec autant de victimes de traumatismes oculaires et dans un laps de temps aussi court. »

Mais c’est aussi dans les petites choses simples du quotidien que tout a changé.

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