Deux groupes indiens et un fonds d’investissement se sont montrés intéressés par la filiale Servier.
Deux groupes indiens et un fonds d’investissement britannique, certes présidé par un Français : le gouvernement ne pouvait guère imaginer pire scénario pour le rachat du leader français des médicaments génériques, à l’approche des élections européennes.
Depuis le Covid, la souveraineté sanitaire est un sujet hautement sensible. Les pénuries récurrentes de médicaments ont contribué à le maintenir dans l’esprit des Français. La vente de Biogaran par le laboratoire Servier revêt donc un caractère politique. Roland Lescure, le ministre de l’Industrie, le Premier ministre Gabriel Attal et enfin Bruno Le Maire ont chacun exprimé cette semaine leur mécontentement à l’égard de Servier, qui a pris la décision de le vendre, et prévenu qu’ils veilleraient à préserver la souveraineté sanitaire française.
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