les chômeurs s’agacent d’un éventuel nouveau tour de vis sur l’attribution des allocations

Alors que le gouvernement va fixer de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, les chômeurs s’inquiètent de l’éventualité d’un nouveau durcissement des conditions d’obtention de l’allocation.

Y aura-t-il un nouveau tour de vis dans l’attribution des allocations chômage ? Le gouvernement a repris la main lundi 22 avril après l’échec des négociations entre syndicats et patronat et doit fixer de nouvelles règles d’ici le 1er avril.^euh Juillet. Pour l’instant, c’est une page blanche, assure la ministre du Travail Catherine Vautrin. Mais après les récentes sorties de Gabriel Attal, les chômeurs s’inquiètent de voir les conditions d’attribution se durcir et les accompagnements moins longs.

Après avoir été licenciée il y a un an et demi, Farida, 31 ans, ancienne commerciale basée à Marseille, est désormais au chômage. Elle apparaît très agacée par les discours qui pointent du doigt
les chômeurs.

“Je reçois 1 400 euros de chômage. Nous ne vivons pas avec 1 400 euros. Entretenir une sorte d’imaginaire collectif de chômeurs qui ne font rien, qui attendent juste de toucher des allocations et qui utilisent l’argent des allocations pour payer Netflix. les abonnements me semblent complètement absurdes“, s’énerve Farida.

Un resserrement injustifié selon les chômeurs

Ces dernières semaines, Gabriel Attal a évoqué trois leviers possibles : affecter la durée de l’allocation, son montant et le nombre d’heures travaillées pour la percevoir. Camille, pâtissière, également au chômage, ne comprendrait pas un nouveau resserrement. « Les règles actuelles vous incitent à trouver du travail car les conseillers de Pôle emploi vous proposent déjà des formations. Et parfois, il faut aussi s’absenter du travail pour préparer son avenir. J’aimerais par exemple passer mon permis. elle témoigne.

Farida s’est également agacée il y a un mois lorsqu’elle a entendu Gabriel Attal évoquer une durée d’allocation réduite à un an. « Sachant que certaines formations pour être vraiment efficaces dans les secteurs ciblés peuvent durer un an ou plus, je ne comprends pas », » dit la jeune femme qui estime qu’il faut davantage de ressources pour l’accompagnement professionnel. C’est aussi dans ce domaine qu’elle se reconvertit. Farida a postulé pour devenir conseillère chez France Travail.