Les civils soudanais veulent mettre fin à la guerre

LL’hôtel Skylight d’Addis-Abeba est passé à l’heure soudanaise pendant quatre jours. Plus de 600 membres des 18 Etats et 24 pays du Soudan se sont réunis là-bas, du 27 au 30 mai, pour former “le front civil le plus large pour mettre fin à la guerre et parvenir à la paix”, selon le discours de clôture prononcé par Buthaina Dinar. Cet ancien ministre du gouvernement fédéral fait partie d’un groupe armé, le Mouvement populaire de libération du Nord-Soudan – Mouvement révolutionnaire démocratique, qui affiche sa neutralité dans la guerre qui ravage le pays des deux Nils depuis le 15 avril 2023.

Buthaina Dinar fait également partie des dirigeants de la Coordination des Forces Civiles Démocratiques connue sous le nom de « Taqaddum ». Cette large coalition de civils opposés à la guerre a émergé en octobre 2023, également dans la capitale éthiopienne. A l’issue du congrès, les participants ont adopté une « vision politique ». Ce document de six pages vise à tourner la page de la guerre, à instaurer un gouvernement démocratique dirigé par des civils et à poursuivre les efforts entamés lors de la révolution de décembre 2018. Mais jusqu’à présent, les deux généraux qui s’affrontent – ​​le chef des forces armées soudanaises – (SAF), Abdel Fattah al-Burhan, et le patron des paramilitaires Forces de soutien rapide (RSF), Mohamed Hamdan Dagalo alias « Hemeti » – sont restés sourds aux appels à la paix.

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