les classes moyennes vraiment épargnées par la hausse des impôts ?

Dimanche 22 septembre, le Premier ministre Michel Barnier s’est voulu rassurant sur les hausses d’impôts, notamment en ce qui concerne «les gens les plus modestes“, “les gens qui travaillent” Et “les classes moyennes“. Or, selon La Tribune du Dimanche et Les Échos, le gouvernement envisagerait de geler l’impôt sur le revenu. Pour certains, comme Olivier Faure, il s’agit d’un impôt déguisé, qui concernerait les classes les plus modestes et moyennes.

Il existe aujourd’hui cinq tranches d’imposition : jusqu’à 11 294 euros de revenu annuel, les Français ne paient pas d’impôts. Ensuite, l’État prélève entre 11 et 45 % pour chaque tranche de revenus. En général, les seuils sont réévalués chaque année pour tenir compte de l’inflation. Si le gouvernement choisit de les geler, certains contribuables verront automatiquement leurs impôts augmenter.

Par exemple, un célibataire gagnant 2 400 euros par mois, dont le salaire augmente de 50 euros, verra une partie de ses revenus passer vers la tranche supérieure, et paiera 180 euros d’impôts supplémentaires sur l’année. L’effet de la mesure sur les contribuables devrait toutefois être limité, car les salaires augmenteront peu cette année. Cela pénalisera quand même une partie de la classe moyenne.

Mais une autre option est à l’étude : ne geler que les tranches les plus élevées, taxées à 41 % et 45 %.