Une sorte de statu quo. La liste du Parti communiste français (PCF), conduite par Léon Deffontaines, a obtenu 2,5% des voix aux élections européennes, dimanche 9 juin. Un score qui ressemble à celui réalisé, en 2019, par le sénateur parisien Ian Brossat pour le parti communiste. (2,49%). La liste « Gauche unie pour le monde du travail » n’enverra donc pas de délégation communiste française au Parlement européen.
Au vu des derniers sondages, la barre des 5 %, seuil fatidique pour pouvoir envoyer des élus au Parlement, était difficile à atteindre. Le candidat était crédité de 2,5% des intentions de vote, selon la quatrième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos, en partenariat avec le Cevipof, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le monde, publié le 3 juin. Mais, en ne franchissant pas la barre des 3 %, Léon Deffontaines ne permet même pas au Parti communiste et aux cinq autres partis qui formaient avec lui la liste de la « Gauche unie pour le monde du travail » d’être remboursés. pour les dépenses. qu’ils ont avancé pour la campagne.
Pour sa première élection, le jeune communiste n’a donc pas réussi à dépasser le score obtenu par Ian Brossat en 2019. La tête de liste avait pourtant théorisé le vote pour lui et ses 80 colistiers comme le « vote effectif ». Comprenez : celui qui, avec quelques voix supplémentaires, aurait pu envoyer davantage d’eurodéputés de gauche à Strasbourg.
Points forts
Ce score est aussi un nouveau revers pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Cette élection européenne est la deuxième depuis son élection à la tête du parti dans lequel le PCF est en dessous de 3%, et Léon Deffontaines incarne sa ligne. Pour s’en rendre compte, il suffisait de jeter un œil au bulletin de vote, où figure l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2022, une main sur l’épaule du candidat. Fabien Roussel figurait en dernière position, symboliquement, sur la liste.
Le candidat communiste avait néanmoins légèrement gagné en popularité au cours du dernier mois de sa campagne. Son équipe comptait sur les quatre débats télévisés du mois de mai pour que son candidat soit identifié par les Français. Quelques coups d’éclat ont permis aux Amiénois de se démarquer, mais qui se sont révélés insuffisants le 9 juin. Tout au long de la campagne, le jeune candidat a voulu se démarquer de ses adversaires de gauche en adoptant une position centrée sur le travail et la défense des services publics. Comme la plupart des autres têtes de liste de gauche, il se présente comme l’incarnation du « Gauche unie ».