CONTREcomme chaque année, Marielle Cohen-Branche, la médiatrice de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a présenté début juin son rapport, un bon baromètre des difficultés que rencontrent les épargnants auprès de leur banque ou intermédiaire financier. Premier enseignement : si le nombre de dossiers que le médiateur a dû traiter en 2023 est globalement stable par rapport à 2022, il reste à un niveau élevé. Deuxième enseignement : les litiges liés au plan d’épargne en actions, qui représentent 25 % du total, restent le premier motif de saisine du médiateur.
Les deux tiers de ces dossiers concernent le délai de transfert d’un régime en cas de changement d’établissement. Ce n’est pas un problème nouveau. Un groupe de travail mis en place par l’AMF il y a deux ans avait déjà travaillé sur le sujet, puis avait publié un rapport contenant 18 propositions concrètes, validées en 2023. On attend avec impatience de savoir comment elles ont été intégrées par les établissements. Pour l’instant, cela n’a apparemment pas encore eu d’effet sur le nombre de litiges…
Si l’épargne salariale reste également un sujet de contentieux important, avec 18% des dossiers traités par le médiateur, deux nouveaux dossiers sont apparus au cours de l’année 2023. Le nombre de litiges liés aux sociétés de placement immobilier (SCPI) et au financement participatif immobilier a bondi. Le doublement des saisines concernant les SCPI est principalement dû aux délais de traitement des demandes de rachat et à la dépréciation des titres. Ces plaintes semblent liées à une méconnaissance du fonctionnement de ces investissements massivement distribués ces dernières années. Preuve que les abonnements ne sont pas accompagnés du minimum de conseils et d’avertissements requis, et que de nombreux intermédiaires vendaient ce produit comme s’il était sans risque.
Visites mystères
En matière de financement participatif immobilier, la forte augmentation du nombre de dossiers traités conduit à devoir faire la part du médiateur entre les difficultés inhérentes au retournement du marché immobilier et celles découlant de dysfonctionnements propres aux plateformes de financement. participatif. Mais là aussi, on peut se demander si les épargnants qui ont investi auprès de ces intermédiaires l’ont fait en connaissance de cause, et s’ils étaient conscients des risques qu’ils encouraient.
La culture financière des Français étant ce qu’elle est, il est nécessaire qu’ils soient correctement informés lorsqu’ils souscrivent à un produit d’épargne. Et, côté conseil, beaucoup de choses restent à améliorer. Ainsi, la nouvelle campagne de visites mystères menée par l’AMF, entre septembre 2023 et mars 2024, auprès des conseillers des établissements bancaires révèle un « collection encore fragmentaire » préférences des clients en matière d’investissement durable. Pire, souligne l’AMF : « Une proportion importante des conseillers bancaires n’a pas interrogé le visiteur mystère sur les aspects financiers de manière globale pour établir son profil, alors même que la connaissance de la situation du client est une obligation depuis plusieurs années. »
CONTREcomme chaque année, Marielle Cohen-Branche, la médiatrice de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a présenté début juin son rapport, un bon baromètre des difficultés que rencontrent les épargnants auprès de leur banque ou intermédiaire financier. Premier enseignement : si le nombre de dossiers que le médiateur a dû traiter en 2023 est globalement stable par rapport à 2022, il reste à un niveau élevé. Deuxième enseignement : les litiges liés au plan d’épargne en actions, qui représentent 25 % du total, restent le premier motif de saisine du médiateur.
Les deux tiers de ces dossiers concernent le délai de transfert d’un régime en cas de changement d’établissement. Ce n’est pas un problème nouveau. Un groupe de travail mis en place par l’AMF il y a deux ans avait déjà travaillé sur le sujet, puis avait publié un rapport contenant 18 propositions concrètes, validées en 2023. On attend avec impatience de savoir comment elles ont été intégrées par les établissements. Pour l’instant, cela n’a apparemment pas encore eu d’effet sur le nombre de litiges…
Si l’épargne salariale reste également un sujet de contentieux important, avec 18% des dossiers traités par le médiateur, deux nouveaux dossiers sont apparus au cours de l’année 2023. Le nombre de litiges liés aux sociétés de placement immobilier (SCPI) et au financement participatif immobilier a bondi. Le doublement des saisines concernant les SCPI est principalement dû aux délais de traitement des demandes de rachat et à la dépréciation des titres. Ces plaintes semblent liées à une méconnaissance du fonctionnement de ces investissements massivement distribués ces dernières années. Preuve que les abonnements ne sont pas accompagnés du minimum de conseils et d’avertissements requis, et que de nombreux intermédiaires vendaient ce produit comme s’il était sans risque.
Visites mystères
En matière de financement participatif immobilier, la forte augmentation du nombre de dossiers traités conduit à devoir faire la part du médiateur entre les difficultés inhérentes au retournement du marché immobilier et celles découlant de dysfonctionnements propres aux plateformes de financement. participatif. Mais là aussi, on peut se demander si les épargnants qui ont investi auprès de ces intermédiaires l’ont fait en connaissance de cause, et s’ils étaient conscients des risques qu’ils encouraient.
La culture financière des Français étant ce qu’elle est, il est nécessaire qu’ils soient correctement informés lorsqu’ils souscrivent à un produit d’épargne. Et, côté conseil, beaucoup de choses restent à améliorer. Ainsi, la nouvelle campagne de visites mystères menée par l’AMF, entre septembre 2023 et mars 2024, auprès des conseillers des établissements bancaires révèle un « collection encore fragmentaire » préférences des clients en matière d’investissement durable. Pire, souligne l’AMF : « Une proportion importante des conseillers bancaires n’a pas interrogé le visiteur mystère sur les aspects financiers de manière globale pour établir son profil, alors même que la connaissance de la situation du client est une obligation depuis plusieurs années. »