Cent livres pour chacun des 65 millions de consommateurs du Royaume-Uni, c’est la somme que Nikki Stopford réclame à Google. Soit 7 milliards de livres (8,3 milliards d’euros) au total. Cofondatrice de l’organisation de protection des consommateurs Consumer Voice, elle a intenté une action collective en leur nom. Un tribunal L’examen de sa validité a commencé mercredi et rendra son verdict d’ici un mois, ouvrant ainsi la voie à un procès.
« Google a conclu des accords avec tous les fabricants de téléphones mobiles qui souhaitent utiliser son système d’exploitation Android, détails Mmoi Arrêtéford. S’ils veulent avoir accès à son Play Store, ils doivent s’engager à installer et à promouvoir son moteur de recherche et son portail Chrome. De plus, il y a des paiements à Apple. « à hauteur de plusieurs milliards de dollars » pour garantir que son moteur de recherche soit celui par défaut sur les iPhones, a-t-elle déclaré.
Résultat, « Au Royaume-Uni, plus de 90 % des recherches en ligne passent par Google, contre moins de 5 % par Bing »dit M encore une foismoi Arrêtéford. Ce monopole – et le manque de concurrence qu’il engendre – permet à Google de vendre ses espaces publicitaires à des prix gonflés. Elle cite une enquête de la Competition and Markets Authority, le régulateur de la concurrence au Royaume-Uni, qui a montré que le coût par clic, soit le montant facturé à un annonceur lorsqu’un internaute clique sur sa publicité en ligne, était de 30 % à 40 % plus élevé chez Google que chez Bing.
« Ces coûts supplémentaires sont ensuite répercutés sur les consommateurs », “Et comme presque toutes les entreprises britanniques font de la publicité sur Google, cette pratique a un impact considérable sur le prix des biens vendus au Royaume-Uni”, poursuit le cofondateur de Consumer Voice.
Ce n’est pas le seul procès visant Google au Royaume-Uni. Avec les Pays-Bas, le Royaume-Uni est le pays européen où le groupe américain fait face au plus grand nombre d’actions en justice, explique l’avocat Damien Geradin, impliqué dans une autre action collective, déposée par Barry Rodger, professeur de droit de la concurrence à l’université de Strathclyde. « Je représente environ 2 200 développeurs d’applications, principalement des PME »explique ce dernier.
Ils n’ont d’autre choix que de passer par le Play Store de Google pour commercialiser leurs produits, en raison de la domination de ce dernier sur les smartphones Android. « Cela permet à Google de leur facturer des commissions excessives, qui peuvent atteindre 30 %. »Sa plainte, déposée fin août, réclame 1 milliard de livres (1,2 milliard d’euros) à Google pour compenser les pertes subies par les développeurs d’applications depuis 2018.
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